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Dans un monde où toute maladie mais aussi toute émotion sont bannies, un jeune homme est atteint d'un mystérieux syndrome qui lui vaut d'être mis à l'isolement. En contact avec une jeune femme qui cache la même condition, des liens vont peu à peu se nouer entre eux...
Sortie directe le 20 octobre 2016 en e-Cinéma
En compétition au Festival de Venise 2015, « Equals » faisait office d'anomalie, malgré la présence toujours aussi magnétique de Kristen Stewart (la saga "Twilight", "Sils Maria") au générique. Formant un couple idéal à l'écran avec Nicholas Hoult ("Jack le chasseur de géants", "Warm Bodies", "Mad Max : Fury Road") pour les midinettes en poussées de vapeur, il y avait certes là motif à un beau défilé sur tapis rouge, alors que s'étalait sur l'écran l'abyssale vacuité d'un scénario aux thèmes maintes fois rebattus.
Nouveau film d'anticipation proposant une approche d'un monde futuriste déjà vue cent fois, « Equals » ne provoque ni surprise ni tension, encore moins émotion. Du côté décors on pense d'emblée avec la vision de la chambre du "héros" (vide, dont les meubles sortent des murs) et de l'entreprise globalisante pour laquelle il travaille, à « Total Recall » ou « Le Cinquième Élément », ou encore à « Bienvenue à Gattaca ». Et pour l'aspect monde contrôlant toute émotion, on pense forcément à « Pleasantville » ou à « The Island », si ce n'est à tous ces univers imaginaires ségrégatifs sous prétexte de paix sociale (« Divergente », « Hunger Games »).
Point de réel danger ici, mais simplement un scénario faiblard qui se concentre sur l'histoire d'amour et peut se résumer en trois lignes : un homme commence à ressentir quelque chose, il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux et leur désir de partir ensemble sera forcément contrarié. Le problème principal vient du fait que les scénaristes ne se sont même pas donné la peine de construire quoi que ce soit autour des deux personnages, dont les seuls contacts amoureux sont sensés émoustiller (et donc suffire) au public ado écervelé qui est visé.
Avec quasiment aucune donnée sur ce monde totalitaire, rien sur le fameux lieu où ils voudraient s'enfuir, aucun développement sur les velléités de l'ennemi ; tout cela est bien mince. Et même Kristen Stewart, qui illumine l'écran de sa beauté plastique, paraît ici bien fade. Même le travail sur la pureté des lieux, l'utilisation régulière d'un triste filtre bleu et le contraste entre la couleur de la peau et le gris-blanc des lieux, n'arrivent pas à rattraper la vacuité du projet. Regrettable.
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