© StudioCanal
C’est l’anniversaire de Mamie et toute la petite famille s’agite autour de la préparation du repas de fête. Maman Nathalie Baye fait à manger, fiston Jocelyn Quivrin porte les pulls moches que lui offre sa mère, belle-fille Aïssa Maïga plie les serviettes en éventail et en triangle et papa Pierre Arditi fait tomber de sa poche une petite culotte appartenant à sa maîtresse ! Cherchez l’erreur : vous avez quinze secondes ! Bravo à vous si vous avez parié sur la petite culotte. Un petit bout de tissu qui va engendrer de grands troubles dans la famille...
Déception et désolation sont les seuls mots qui nous viennent à l’esprit à la sortie de la projection du nouveau film de Léa Fazer. Après deux comédies qui nous avaient agréablement enjoués (« Bienvenue en Suisse » et « Notre univers impitoyable »), voilà le faux-pas, la « chute » de la réalisatrice comme aurait dit Pierre Fulla aux Guignols de l’info pendant les JO de Nagano (c’est d’actualité !). Une chute due à un scénario qui accumule les poncifs, les lourdeurs du vaudeville, les va-et-vient entre comédie familiale grotesque et drame ridicule.
Ça rappelle des films récents comme « Divorces » de Valérie Guignabodet ou « Une petite zone de turbulences » d’Alfred Lot mais en moins bien écrit et avec un résultat beaucoup moins drôle. Ici, ça ne vole pas haut, on ne rit pas beaucoup et on se demande ce qu’est venu faire ce casting incroyable dans ce fourre-tout qui ne sert à rien.
Avec Pierre Arditi, Eric Cantona ou Nathalie Baye, on aurait pu imaginer que la réalisatrice aurait pu exploiter au mieux le talent de ces mastodontes du cinéma. Hélas elle ne réussit à leur offrir aucun bon numéro d’acteur, aucune scène tonitruante. Tout juste peut-on se consoler d’une fête bien arrosée et bien enfumée qui relance un peu le rythme du film. Mais le scénario est prévisible et on a rapidement envie qu’ils en finissent tous avec leurs problèmes dont on se moque éperdument. Finalement le seul élément non prévisible était l’immense déception produite par le film.
On le regrette d’autant plus qu’il s’agissait de la dernière apparition au cinéma du jeune comédien Jocelyn Quivrin, décédé en fin d’année dernière, et à qui est dédié cet « Ensemble c’est trop ».
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais