affiche film

© Pascal Chantier/2015 - EDI FILMS ET EUROPACORP

ENCORE HEUREUX


un film de Benoît Graffin

avec : Sandrine Kiberlain, Édouard Baer, Bulle Ogier, Carla Besnaïnou, Mathieu Torloting, Guilaine Londez, Anna Gaylor, Benjamin Biolay…

Cadre supérieur au chômage, Max n’arrive pas à trouver un travail digne de son expérience. Les problèmes financiers s’accumulent et le seul salaire de Marie, sa femme, ne suffit plus à faire vivre leur famille dans leur minuscule studio. La veille de leur expulsion, un événement inattendu va changer la donne…


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Photo film

Les mésaventures rocambolesques d’une famille fauchée

Que ferions-nous si, ruiné et en passe de finir à la rue, le hasard apportait sur le pas de la porte une solution peu recommandable qui résoudrait illico nos problèmes d’argent ? C’est l’épineux dilemme auquel sont confrontés, bien malgré eux, Marie et Sam, un couple usé de devoir survivre sans le sou avec leurs deux enfants dans un minuscule studio insalubre.

Réfléchi et plutôt bien amené ce postulat de départ va engendrer un scénario bien construit qui enchaîne les situations de cause à effet sans trop user de raccourcis faciles. Porté par l’instinct de survie, chaque personnage va, tour à tour, trouver une solution crédible pour sortir la petite famille de cet engrenage périlleux dans lequel elle se retrouve piégée. Ni drame social, ni comédie alignant les gags, le film trouve le ton juste en insufflant à ses personnages une sincérité joliment naïve. Les dialogues font mouche et, même si de temps en temps le personnage de Sandrine Kiberlain s’étonne de « parler comme Gabin », on se laisse charmer par cette famille tendrement bohême qui se retrouve de nouveau soudé face à l’adversité.

Cette galerie de personnages attachants brille avant tout par son casting impeccable. Édouard Baer et Sandrine Kiberlain dégagent, comme toujours, cette irrésistible fantaisie nonchalante. Les enfants, cas rare au cinéma, jouent parfaitement juste et Bulle Ogier incarne avec délectation la grand-mère irrévérencieuse à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Toutefois, un bémol apparaît avec la présence du séducteur énigmatique, incarné comme il se doit par le jeu toujours mystérieux de Benjamin Biolay. Son personnage, prétexte à combler les désillusions de la mère de famille victime de la déchéance de son mari, est presque de trop dans cette aventure familiale qui se suffit à elle-même pour séduire son public.

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