Un rythme soutenu pour seulement quelques trouvailles

Deuxième film très attendu de Judd Apatow, réalisateur de l'hilarant « 40 ans toujours puceau », « En cloque... » est loin d'être aussi irréssistible. D'abord parce que les comédies sur la grossesse sont légions, et que le duo Apatow / Rogen n'a pas su renouveller totalement le genre, en ne dynamitant pas les scènes les plus convenues (usage des tests de grossesse, vomissements multiples...). Ensuite, parce que la vision des trentenaires attardés qui feraient de bons pères (voir l'affligeant « Big Daddy » avec Adam Sandler), finit par agacer. Ici le groupe d'amis qui partage la maison de Ben est constitué d'obsédés qui créent un site web pour que chacun puisse trouver à quelle minute de quel film les stars se déshabillent ou montrent de leurs formes. Et quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo, ils font des paris stupides, du genre, ne pas se raser (ou se laver) pendant un an... tout un programme.

Heureusement, quelques éléments du film fonctionnent très bien. Tout d'abord la vision assassine du milieu de la télévision, qui est la souce de quelques unes des meilleures scènes du film, avec l'assistante du boss jalouse, ou les allusions clins d'oeil aux différentes stars réellement existantes (Matthew Fox de « Lost »...). Ensuite, les quelques vérités qui sortent de la bouche des personnqges secondaires dans d'innatendus moments de franchise. Ainsi, les gamins, la costumière ou l'asiatique sous influences, provoquent un rire décalé assez bien venu. Signalons pour finir que « En cloque mode d'emploi » est aussi l'occasion pour le public français, de découvrir l'attachant et bonhomme Seth Rogen, acteur – scénariste qu'on espère revoir régulièrement.