affiche film

EL RECUENTO DE LOS DAÑOS

(The counting of the damages)


un film de Inés de Oliveira Cézar

avec : Santiago Gobernori, Eva Bianco, Marcello D'Andrea...

Un jeune homme est contraint de s'arrêter sur le bord de la route, et d'aller chercher de l'aide alors qu'un pneu arrière a crevé. Revenu sur les lieux de nuit, il ne s'aperçoit pas que la présence de la voiture a provoqué un accident, faisant sortir de la route un autre véhicule. Le lendemain, il arrive en retard dans l'usine qu'il est sensé auditer, et dont le directeur vient de mourir, la veille...


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Photo film

Coïncidences ou signes ?

Située en Argentine, l'intrigue de ce film clinique et intimiste, s'offre un point de départ dramatique: un accident de voiture, provoqué sans intention, par un jeune automobiliste qu'un pneu crevé a contraint à laisser sa voiture sur le bord de la route, de nuit. Le récit est découpé en 8 chapitres, correspondant au décompte des conséquences dommageables de l'accident, sur la vie de plusieurs personnages. Ce principe peut apparaître quelque peu superficiel, au vu des différences de nature des différents "dommages", mais la tension distillée par une caméra toujours en retrait, suivant avec retard, dans des mouvements précis et réguliers, des protagonistes bien vivants, en est encore renforcée.

Foisonnant de détails, symboliques d'une situation potentiellement conflictuelle du fait du contexte du travail du jeune homme (comme la veste qu'il laisse sur la chaise de la veuve, comme signe inconscient du contrôle qu'il va exercer sur son travail...), le scénario installe une double pression sur des personnages plutôt finement décrits. Dans une ambiance feutrée se dessinent des relations humaines, sur fond de drame familial et de menace de drame social. Bien entendu, certaines coïncidences, faisant progressivement virer le récit au mystique, paraissent un peu excessives, mais la douleur, comme le besoin d'une certaine cohésion familiale, en réaction à un monde du travail devenu rude et abstrait, sont admirablement retranscrits, comme l'isolement progressif du jeune homme, à la botte d'un "groupe", forcément plus intéressé par le profit.

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