©artédis
Dans les années 70, Mikel Lejarza infiltre l'ETA. Surnommé El Lobo (le loup), il parvient peu à peu à gravir les échelons, et permet à la police d'arrêter le quart des membres de l'organisation terroriste...
Récompensé généreusement à la cérémonie des Goya (les César espagnols) dans les catégories « Meilleur montage » et « Meilleurs effets spéciaux », El Lobo souffre d'un manque d'implication. Ironie du sort, puisque le film se veut très engagé, par son sujet d'abord, par son traitement ensuite. Miguel Courtois s'est attaqué à un thème assez casse-gueule, le terrorisme, qui peut devenir carrément grotesque quand la bombe n'est pas posée entre de bonnes mains. Ici, on apprécie à sa juste valeur la reconstitution minutieuse et très précise du parcours du Loup, son implication dans l'organisation, sans trop comprendre les subtilités du sujet.
A trop vouloir coller à une réalité historique (l'incontestable point fort du film), Courtois s'est laissé embarquer par les faits et non les personnages. Les véritables motivations de Lejarza restent un mystère durant tout le film, et l'ambivalence du personnage n'apparaît pas suffisamment soulignée. Restent, aux côtés d'Eduardo Noriega, une Mélanie Doutey et un Patrick Bruel dont on se demande par moments ce qu'ils sont venus faire dans le film. L'image du Patriiiiiick ne parvient décidément pas à se décoller, et le rôle de la jeune Clara Sheller , qui a su prouver son mérite à de nombreuses occasions, se limite un peu trop à celui d'une plante verte, juste là pour la décoration.
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