© Bobine Films
Dans une ville déserte décimée par une sorte de grippe foudroyante, un homme exerce la lourde tâche de nettoyer les cadavres gisants sur les trottoirs de la métropole. En nettoyant une maison, il tombe sur un jeune garçon dont la mère est morte il y a un petit moment…
N'allez pas imaginer qu'avec le décor post-apocalyptique de ce film péruvien, vous allez assister à une œuvre d'anticipation sur fond de pandémie. "El Limpiador" s'apparente à un minimaliste drame humain qui nait de la rencontre entre un jeune orphelin et un papi tellement solitaire qu'il en est devenu gauche dans ses rapport avec les autres. La toile de fond post-apocalyptique n'est là que pour expliquer la cause de la solitude profonde des personnages et appuyer l'ambiance sinistre du long-métrage qu'Adrian Saba s'applique à faire émerger.
La photographe entretient ce teint terne qui va de pair avec la triste existence d'Eusebio. Lorsqu'il ne ramasse pas des corps, vêtu de sa combinaison étanche, il reste terré dans son miteux appartement chichement meublé à chasser les programmes nocturnes devant son écran de télévision. Les vingt premières minutes s'affairent à retranscrire sa plombante routine. Puis, un garçon est découvert, aussi bavard qu'Eusebio. "El Limpiador" est un film silencieux. Le peu d'échange verbal aura d'ailleurs lieu dans l'hôpital où Eusebio tente de se débarrasser du gamin auprès d'un médecin clamant son manque de moyens face à ce désastre qui ne semble toucher que le Pérou…
Bien sûr la suite se devine. Eusebio va se prendre malgré lui au jeu paternel grâce à cet enfant lui reconstruisant un lien avec l'humain qu'il avait perdu. Lentement mais sûrement, le ton du film s’adoucit et l'on finit par oublier la sinistrose du début. Hélas, les longueurs finissent par avoir raison de ce tandem pourtant quelque peu attachant au bout d'une heure de film.
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