Jesus travaille au Ministère des Finances depuis longtemps. Un matin, il est victime d’un infarctus qui l’envoie à l’hôpital. De retour à son bureau, il se rend compte que ses collègues de travail ont déjà plié ses affaires. Et, comble de tout, de retour chez lui, il découvre que sa femme a déjà fait ses bagages et s’apprête à le quitter, s’étant habituée à l’idée de vivre seule. Jesus pense que rien de pire ne peut lui arriver. Pourtant, le jour suivant…
Non, nous n’entrerons pas ici dans des considérations religieuses, ce dont nous parle Marcos Loayza, c’est de Jesus, un petit fonctionnaire qui va miraculeusement guérir d’une maladie incurable qu’il n’a jamais eue.
Ici encore, la comédie vient chercher ses ressorts dans le drame. Le spectateur va, tout au long de la séance, rire beaucoup de ce personnage à la fois râleur, teigneux, mais finalement ô combien drôle, même si le sentiment premier reste celui de la pitié. Jesus se trouve en effet, pour les besoins de son arnaque à l’assurance, confiné dans un dortoir au milieu de mourants à qui il va redonner la joie de vivre en leur permettant d’apprécier leurs derniers moments.
C’est finalement un véritable tour de force que réussi le réalisateur pour faire passer un message social (la crise économique qui pousse cet homme à accepter la pire des solutions) et un message de tolérance, tout en réussissant à faire rire dans des lieux qui ne s’y prêtent pas nécessairement.
L’unité de lieux et de décors confine à cette comédie une certaine dimension théâtrale qui lui sied bien, laissant la mise en scène de côté pour insister sur les dialogues et la qualité de l’interprétation de Jesus. On ressort donc du film amusé, même si l’on sera toujours un peu gêné d’avoir ri dans de telles circonstances.
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