affiche film

© TFM Distribution

EL CAMINO DE SAN DIEGO


un film de Carlos Sorin

avec : Ignacio Benitez, Carlos Wagner La Bella, Paola Rotela...

Tati Benitez vit avec sa famille au cœur de la forêt de Misiones en Argentine. Un jour, il trouve une racine d’arbre qui lui évoque la silhouette de Diego Maradona dont il est un des plus fervents admirateurs. A cause d’un incident cardiaque, Maradona part en soins intensifs à Buenos Aires. Tous les médias du pays s’emparent de l’affaire et l’Argentine toute entière vit suspendue aux lèvres des médecins et journalistes. Pour Tati, c’est un signe. Afin d’aider son idole à guérir, il doit lui apporter la fameuse racine. Il quitte alors femme et enfants pour entreprendre la longue traversée du pays. Sa statue sur l’épaule, il va rencontrer de nombreux personnages hauts en couleur qui, tous à leur manière, vont l’aider à traverser le chemin vers « Saint Diego »...


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Photo film

Dévotion

Grâce à ce film très attachant, Carlos Sorin, nous permet de découvrir les paysages argentins ainsi qu’une population qu’il affectionne particulièrement. A la base, le film devait faire référence à la ferveur populaire qu’avait déclenché la célèbre Eva Peron. Suite à l’hospitalisation de Maradona, le phénomène se répétant, le réalisateur a changé de « mythe ». Car en effet, en Argentine, Maradona a accédé depuis longtemps au rang de dieu.

Cette aventure amusante montre à quel point l’amour que l’on voue à une personne, donne la force de faire des choses extraordinaires, sans forcément attendre quoi que ce soit en retour. Ce film nous montre aussi que la population argentine est infiniment superstitieuse. La moindre statue ou idole est embrassée, caressée, photographiée et appelle à une dévotion profonde.

Comme à son habitude, Sorin a choisi de bâtir son scénario autour d’un héros solitaire. Le personnage principal, interprété par Ignacio Benitez, est un optimiste d’une grande candeur. Les gens qui l’accompagnent sont simples, généreux et d’une touchante naïveté. Ce qui appuie cette justesse de jeu, caractéristique des films de Sorin, vient du fait que les figurants sont tous des locaux, acteurs pour l’occasion. Cette réalisation est une bouffée d’air frais à mettre entre toutes les mains !

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