affiche film

© Outplay

DYKE HARD


un film de Bitte Andersson

avec : Lina Kurttila, Peggy Sands, Maria Wågensjö, Alle Eriksson...

Cinq filles lesbiennes décident de monter un groupe de rock. Riff, Dawn, Bandito, Peggy et Scotty produiront donc un méga tube, intitulé « Payback ». Ne réussissant pas à renouveler cet exploit, elles décident de se séparer. Alors que trois d'entre elles voudraient profiter d'un concours pour donner un nouvel élan au groupe, l'ex-leader, qui souhaite aussi participer en solo, mais qu'une clause empêche de se produire seule, décide de les assassiner les unes après les autres...


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Photo film

Plus que lourd

Dire que « Dyke hard » est un joyeux nanar est un doux euphémisme. Au jeu pathétique de l'ensemble d'un casting constitué visiblement d'amateurs, s'ajoute un montage et des plans catastrophiques, s'enchainant avec force zooms intempestifs. Inspiré de l'oeuvre de Ina Wood (« Hallon TV ») et d'une fausse bande annonce réalisée pour cette chaîne, ce film suédois allie parodie de séries B SF bas de gamme, films d'horreur (le principe de la maison hantée, allusions à Hannibal...), et clips des années 80 (comme ceux de FGTH – Frankie Goes to Hollywood).

Les personnages du groupe valent leur pesant d'or, la leader ressemblant vaguement au chanteur de Kiss en version rose et or, étant accompagnée d'une black assez transparente, une grande gigue aux jupes incroyables façon poupées, une asiatique qui joue les geeks, et une pièce rapportée qui passe son temps à méditer. Confrontée à une méchante très inspirée des premiers soap opera, elles vont ensemble tenter de survivre à un scénario potache, aux dialogues navrants (qui parfois riment) et aux élans gores soudains (ah la tête écrasée à coups de pieds, ou la scène avec les tronçonneuses !).

Parfait pour une séance de minuit délurée, à condition d'avoir déjà bien bu avant, le film aligne malheureusement des scènes à l'humour plus que graveleux. À une série de jeux de mots sur « conne » succède un jet de sauce blanche sur le visage du personnage masculin (gay), et un charmant décapsulage de bouteille de bière avec la chatte d'une sympathique motarde... Arrachant parfois un sourire, grâce à quelques bonnes idées (le tampon géant sur les fesses avec marqué « OK », la méchante qui s'entraîne au kung-fu contre un porte-manteau, la chanson sur la fantôme « humide » et frustrée), le film atteint cependant l'insupportable lors de la scène hystérique d'émeute en prison, qui tourne bien entendu à l'orgie. Trop c'est trop.

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LA BANDE ANNONCE