© 20th Century Fox France
Alors que tous les jeunes du village s’affrontent dans un jeu d’attrape-mouton, Harold et Krokmou, son dragon noir, préfèrent explorer les contrées voisines du village de Beurk, établissant une carte du monde. Pendant leur périple, les deux amis estropiés vont croiser la route d’un navire de pirates, chasseurs de dragons, travaillant pour le compte de Drago, le plus puissant et le plus diabolique des dragonniers…
Si le premier opus de la trilogie "Dragons" s’attardait sur les questions existentielles d’Harold, un adolescent solitaire en pleine opposition à son père, et sur l’apprivoisement d’un dragon noir au comportement félin, ce deuxième long-métrage s’intéresse davantage à l’affirmation du jeune adulte qu’à son compère ailé. En effet, Dreamworks réussit à ne pas donner la vedette aux dragons (comme cela a pu se passer dans "Madagascar", dans lequel les pingouins étaient plus drôles qu’Alex et ses trois copains, ou dans "Shrek 2" avec le Chat potté). Ici, c’est bien Harold qui est le personnage central de l’histoire. Avec son nez retroussé, ses tâches de rousseur, sa jambe de bois, et ses faux airs d’Andrew Garfield, "Dragons 2" offre enfin un héros à tous les petits garçons, ce qui contraste avec les récents films d’animation, dans lesquels c’étaient plutôt les filles qui tenaient le haut de l’affiche ("La Reine des neiges", "Rebelle" ou encore "Raiponce"), ou des animaux.
Comme dans tout les Dreamworks, "Dragons 2" laisse une part belle à l’humour. Les enfants se bidonneront devant la scène du jeu de mouton-basket ou devant la mémère à dragonneaux, et les plus grands face aux scènes de drague entre Kognedur, la blondinette un peu garçonne, et le pirate chasseur de dragons, dans lesquelles les ralentis sur ces muscles saillants du bad boy sont tordants.
Alors, oui. Les mauvaises langues diront que le scénario est trop facile, que les retrouvailles avec la mère d’Harold sont mièvres (tout autant que les retrouvailles de ses parents), que les personnages sont caricaturaux (les méchants sont vraiment super méchants), que ce film n’est qu’une transition vers le troisième… À ceux-là, on rétorquera que, premièrement, "Dragons 2" est un film d’animation pour enfants, deuxièmement, les décors et la 3D sont super bien travaillés et utilisés (ceux qui sont allés en Irlande reconnaîtront les formations volcaniques de la chaussée des géants), et troisièmement que la musique écrite par John Powell est magique et ultra entraînante (en plus de faire penser au titre « Go do » de Jón Þór Birgisson, du groupe islandais Sigur Ros). "Dragons 2" n’en demeure donc pas moins un film d’animation agréable, plein de rebondissements, et dans lequel on prend plaisir à se laisser porter par l’inséparable duo formé par Harold et Krokmou.
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