affiche film

© metropolitan filmexport

DOWN IN THE VALLEY


un film de David Jacobson

avec : Edward Norton, Evan Rachel Wood, Ellen Burstyn, David Morse, Bruce Dern, Rory Culkin…

Une bande de filles rencontre un séduisant pompiste (Edward Norton) à l’attitude décalée. Sous le charme d’une d’entre elles (Evan Rachel Wood), il plaque son travail et les accompagne à la plage. C’est alors le début d’une histoire d’amour aux apparences adolescentes…


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Photo film

De l’innocence apparente

Down in the valley est un film à double tranchant. D’un côté il amène le spectateur à des sentiments extrêmes, jouant sur ses doutes vis à vis du personnage de Norton, et de l’autre, il enfonce le clou des apparences trompeuses. Car si l’on découvre dans un premier temps, un garçon séduisant et innocent, sa simplicité de cow boy naturaliste, immergé dans une Californie urbaine, on découvre aussi des détails qui sèment le doute, et nous amènent, comme les parents, à privilégier l’exclusion à la découverte approfondie.

Puis, la violence latente commence à prendre le dessus, face à la moindre contrariété. Le jeune homme donne des signes évidents de mythomanie. Et l’exclusion se trouve légitimée. Alors, on ne sait plus sur quel pied danser. Est-on en train de nous parler de la peur de l’étranger, ou simplement de l’aspect trompeur des apparences, ou encore, de l’influence de la société consommatrice sur les conséquences des obtentions refusées, avec ici, l’obtention de quelqu’un d’autre dans sa vie. A Cannes, en 2005, un autre film traitait du même sujet, sur une trame assez proche (The King de James March), et les désaccords avec la famille, le refus d’une relation y mènent, comme ici, à une violence inéluctable.

Edward Norton interprète ici un improbable et anachronique cow boy californien. Mélange de plastique cinématographique (voir son sourire ultra-bright) et de masculinité désinvolte, il séduit à coup sûr, sans pour autant faire tomber les barrière de la méfiance. Parfait dans l’incarnation des apparences trompeuses, il n’en laisse pas pour autant la question en suspend : les apparences étaient elles réellement faussées, ou est-ce la méfiance exagérée qui a eu pour conséquences l’apparition d’une nouvelle facette du personnage, par désespoir. En d’autres thèmes, le coupable était-il déguisé, ou l’innocent a-t-il été incapable de gérer l’humiliation ?

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