Des effets trop voyants et un casting bancal

«  Le portrait de Dorian Gray » a été longtemps un livre de chevet pour bon nombre d'assidus de la lecture, comme moi. Et comme souvent avec les livres qu’on aime trop, on est déçu par leur adaptation au cinéma. Celui-ci n’échappe donc pas à la règle… Cependant, Ben Barnes rentre dans la peau de son personnage au fur et à mesure, et sa crédibilité grandit de ce fait tout au long du film. Pourtant il semblerait qu'interpréter un tel personnage demande un peu plus de charisme. Colin Firth quant à lui, semble vraiment doté d'une tête trop sympathique pour pouvoir jouer les cyniques, les infidèles. On l’imagine plus en Jimmy Cricket, qu'en la mauvaise conscience de Dorian. Heureusement, le troisième larron, Ben Chaplin qui interprète Basil, fait preuve d'une qualité de jeu impeccable.

Il est indéniable que le réalisateur Oliver Parker a tenté de donner du relief aux personnages féminins de l’histoire, qu'il s'agisse des femmes que Dorian rencontre ou de celles qu'il va jusqu'à séduire. Malheureusement, la fin du film paraît un peu précipitée, et on a à peine le temps de rencontrer la fille d’Harry que le récit est déjà terminé. Par dessus tout, les effets spéciaux utilisés sont trop impressionnants, faisant flirter l'ensemble avec le film fantastique. Et le fameux portrait nous laisse un gout de « déjà vu », évoquant une sorte de mélange entre Harry Potter et « The faculty ». Tout cela est un peu trop « voyant ».