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Béatrice Dalle est l'héroïne de ce premier film aussi bavard que raté. Car au fond les dialogues interminables, ou plutôt les monologues d'un personnage imbu de lui-même, ayant un avis sur tout, basant ses affirmations sur une prétendue expertise en mathématiques, font que l'on en vient rapidement à détester cette personne, dont la complicité avec son neveux se révèle vite louche. Ou plutôt est entretenue comme louche par une mise en scène qui évite soigneusement d'impliquer réellement d'autres personnages.

Dépendante à l'alcool, elle apparaît aussi très vite peu crédible, dans ses familiarités avec des serveurs, ses excès soudains de vulgarité et ses changements d'avis ou de direction impromptus. Entre son neveu et elle, la coupure de cordon n'est pas facile, et l'on apprendra véritablement des choses sur lui, garçon un peu perdu, qu'une fois parvenu dans la dernière partie du film. Une dernière partie flirtant avec le grotesque et la caricature. Les grandes théories, le théorème de Gödel sont bien loin au final de trouver une quelconque résonance ici.