© Bac Films
Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d’horreur à petit budget lorsque, partout dans le pays, on signale des cas de morts revenant à la vie. Témoins de destructions et du chaos ambiant, ils choisissent alors de braquer leurs caméras sur les zombies, et les horreurs bien réelles auxquels ils sont confrontés, afin de laisser un témoignage de cette nuit où tout a changé…
Nous avions quitté Romero il y a tout juste deux ans, après la sortie du définitif "Land of the Dead", quatrième opus attendu d’une saga légendaire. Comme ressuscité par le succès de sa politique-fiction gore et engagée, le génie de Pittsburgh s’est donc immédiatement remis au boulot, pour le plus grand bonheur de ses fans. Mais si "Diary of the Dead" est (encore ?) un film de morts-vivants, il n’entretient finalement que peu de liens avec ses précédents opus. Ici, pas de place, ou presque, pour la satire sociopolitique et le gore symbolique (si l'on excepte une très légère réflexion sur le tout-informatif de notre époque), nous sommes en présence d'une comédie horrifique placée sous le signe de la bonne humeur.
Avec son casting sorti d'un teenage-movie (et, une fois n’est pas coutume, vraiment excellent), son sujet peu original et son concept déjà galvaudé de cinéma-vérité, "Diary of the Dead" ne partait pas gagnant. Mais c'était sans compter le talent de Romero, qui fort de ses 40 ans d'expérience, maintient son film à un niveau de qualité évident. Jamais ennuyeux, parfois très drôle, le cinquième zombie-movie du cinéaste se révèle rapidement être une petite récréation dans sa filmographie. Rien de honteux donc, mais on en attend finalement plus d'un réalisateur de cet acabit. Vivement le prochain Romero, donc.
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