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Depuis sa séparation officielle avec Charles en 92, Diana enchaîne les cérémonies en tout genre : remise de chèque à des associations, inaugurations, gala de charité… comblant ainsi le vide laissé par l’absence de ses deux fils, que la famille royale ne lui laisse qu’une fois par mois. Dans cette errance à travers l’Angleterre, elle va rencontrer un homme, Hasnat Khan, qui va lui redonner goût à la vie et de nouveau croire en l’amour, loin des frasques du palais et de son titre de princesse…
Pour ceux qui ne sont ni abonné à Point de vue, images du monde, ni fan de monarchie britannique, ce film apporte une nouvelle image de feu Lady Di. Souvent prise pour une gentille bredine et aussi insipide que de la jelly, la princesse de Galles n’avait, à la base, pas ce « je ne sais quoi » qui fait qu’on ait pu l’admirer. Épouse docile, personnalité médiatique timide, elle attirait plus l’empathie que la sympathie. Mais ça c’était avant ! Avant qu’elle n’ait envie de dire merde à la reine et sa famille dans une interview vérité à la BBC, où elle balance tout sur son statut de femme cocue, se libérant ainsi de l’oppression du protocole et de sa méchante belle famille. On découvre enfin que Diana n’est pas une carpette sur laquelle tout le monde peut s’essuyer les pieds. C’est enfin une femme forte, qui veut s’émanciper.
Diana 1 – Windsor 0
Dans la deuxième manche qu’elle joue, elle réussit à conjuguer sa libération avec une passion amoureuse dont elle avait désespérément rêvé. Et ce n’est pas dans les bras de Dodi Al-Fayad (celui qui est mort avec elle sous le pont de l’Alma) qu’elle trouvera ce grand amour, mais dans ceux d’un chirurgien pakistanais exerçant dans un hôpital londonien. SCOOP. Jusqu’à son dernier jour, la princesse espérait le retour de son roi de cœur, même si aux yeux de tous, elle s’affichait avec le riche propriétaire du magasin Harrods. Pour résumer, elle aime un homme qui l’aime aussi, mais c’est compliqué, alors elle s’en tape un autre et s’affiche dans les tabloïds, histoire de faire chier son ex-belle famille et le chirurgien qui l’a largué. Et oui, c’était Santa Barbara chez les British.
Diana 0 – Angleterre 1
Mais alors, quel intérêt de ce téléfilm – euh pardon – film, si ce n’est de montrer au monde entier que finalement le cœur de la princesse bâtait pour un homme qui aurait certainement préféré rester anonyme, et qui ne le sera plus jamais… Voyeurisme, quand tu nous tiens.
Bien sur, on peut saluer la performance de Naomi Watts, dont la personnification (et imitation des manières) de Lady Di est très réussie… mais cela ne réussit pas à sauver ce biopic qui prend des allures de comédie dramatique à l’eau de rose, digne d’une production d’Aaron Spelling.
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