© Toni Salabasev - Paramount Pictures France
Maria Rossi, la trentaine, vient de tuer trois personnes alors qu’elle était en train d’être exorcisée. Arrêtée et condamnée, elle est placée dans un hôpital psychiatrique à Rome. Vingt ans plus tard, sa fille prend l’avion pour la rejoindre et connaître la vérité. Elle embarque avec un réalisateur qui filmera tous les événements…
Attention, chef d’œuvre du film de genre semble-t-on nous prévenir avec la mention sur l’affiche du film « Par le producteur exécutif de Paranormal activity » ! Wah quel argument ! Et avec le même perchman que dans « Phénomènes paranormaux » aussi ?! Autre référence sur l’affiche : « Le film que le Vatican ne veut pas que vous voyez ». Re-wah ! Tenez-vous bien car ce n’est pas dans mes habitudes de leur donner raison; mais là c’est vrai, le Vatican vous veut du bien : n’y allez pas !
Pourquoi tant de haine, me direz-vous ? Tout simplement parce qu’on se moque du spectateur du début à la fin (tiendrez-vous 10 secondes avec le générique de fin le plus lent de l’histoire du cinéma ?). Un film sur l’exorcisme d’une aussi mauvaise foi, ce n’est pas anodin ! Dès le début de « Devil inside », on veut nous faire croire à un document unique d’un jeune réalisateur qui filme une meuf partie à Rome pour savoir si sa mère est vraiment folle ou si elle est possédée par un esprit malin.
Mais le spectateur averti ne se fera pas manipuler: « Le projet Blair Witch » et « Phénomènes paranormaux » sont déjà passés par là ! La fille n’est sensée être suivie que par un seul réalisateur mais régulièrement les scènes sont filmées avec deux ou trois caméras. Vous n’avez pas remarqué ? Exemple lors d'une conversation avec des étudiants dans un bar (exemple parmi tant d’autres) : on suit une discussion avec plan sur la fille de côté puis, plan suivant, on la découvre en face de nous… Mais qui filme ? L’unique réalisateur se serait-il déplacé à la vitesse supersonique ? Non, bien sûr, rien à voir avec un documentaire, « Devil inside » n’est que du cinéma (enfin il faut le dire vite) : du moins, tout est joué, tourné, monté, rien n’a été enregistré sur le vif. Le montage est donc catastrophique car ce qui aurait été une force pour ce film est simplement raté et cela anéantit la première théorie de ce documenteur.
Par ailleurs, l’histoire qui tient sur la page d’un missel est la deuxième déception de « Devil inside », si tant est qu’on attendait quelque chose de ce film. Le scénario va à l’essentiel sans aucune profondeur et surtout sans aucune tension propre à n’importe quel film d’horreur : présentation rapide des faits, présentation expédiée des personnages, une scène d’exorcisme dans une cave, une deuxième scène d’exorcisme à l’hôpital et le final en deux actes où ce qui nous fait le plus sursauter est un chien qui surgit de derrière un portail ! Lamentable.
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