affiche film

© Ad Vitam

DESENGAGEMENT

(Disengagement)


un film de Amos Gitaï

avec : Juliette Binoche, Jeanne Moreau, Dana Ivgy, Israel Katorza, Hiam Abass...

Après un enterrement, une femme, accompagnée de son frère, part en Israël retrouver la fille qu'elle a jadis abandonnée...


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Photo film

Pénible

Amos Gitaï (« Kadosh », « Free zone ») rate son coup avec ce nouveau film scindé en deux parties. La première raconte le retour en France d'un israélien, venu assister aux funérailles de son père, auprès d'une soeur fantasque et déchirée (Juliette Binoche). Austère et agaçante, cette partie se déroule en quasi huis clos, dans les intérieurs où résidait leur indigne père, et tente d'esquisser un portrait bien noir de celui-ci. Juliette Binoche en fait des tonnes, dansant et chantonnant, sans qu'on ne comprenne grand chose des traumatismes d'enfances qui semblent se rattacher à la disparition de son maudit géniteur. Voulant certainement alléger le moment, ou le rendre solennel et allégorique, Gitaï a de plus la mauvaise de faire intervenir Barbara Hendricks, chantant un opéra en allemand, au chevet du défunt: une scène aussi ridicule qu'interminable.

Prenant un peu l'air dans une deuxième partie, le film se déplace ensuite dans la bande de Gaza, où le fils est chargé d'un bataillon d'évacuation et la fille part à la recherche d'une enfant qu'elle a abandonné presque vingt ans auparavant. Choisissant un tournage à la manière d'un reportage, Amos Gitaï ne nous montre malheureusement pas grand chose de plus que les reportages qu'on a pu voir à l'époque à la télévision. Seule la scène d'incompréhension entre les disciples d'un temple et les soldats s'avère un minimum saisissante. Quant au drame familial, il ne revêt de crédibilité que lors de quelques scènes d'étreintes entre mère et fille, les mains dans la peinture, loin d'un pathos annoncé. Reste au final la jolie scène d'ouverture, où Hiam Abbas échange avec des israéliens sur le thème du mélange des races et sur le questions de nationalités. Une scène malheureusement bien seule au beau milieu de ce fatras.

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