affiche film

© Ad Vitam

DES APACHES


un film de Nassim Amaouche

avec : Nassim Amaouche, André Dussolier, Laetitia Casta, Alexis Clergeon, Djemel Barek…

C’est à l’enterrement de sa mère que Samir, un trentenaire désabusé et erratique, voit son père pour la première fois. Après un premier échange glacial, ce dernier va solliciter son aide afin de mener à bien une affaire familiale s’opérant dans les règles de la culture berbère, où le fils aîné tient un rôle indispensable dans l’accord d’un contrat. Cependant, sa propension à la solitude va peut-être empêcher Samir de s’intégrer à la communauté…


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Photo film

À ceux qui errent…

Malaise social et déracinement culturel sont encore une fois les principaux sujets traités dans le second long-métrage de Nassim Amaouche, qui n’est pas sans rappeler son premier ("Adieu Gary"). C’est sur le contraste d’un rythme lent et d’une musique orientale dynamique que nous faisons la connaissance du héros sans jamais vraiment parvenir à nous attacher à lui. À trop vouloir se distancer de tout, il finit par se distancer également de son audience. Heureusement, Alexis Clergeon et Laetitia Casta font leur apparition pour donner à ce film son caractère touchant, à travers une relation mère-fils difficile mais débordante d’amour, et pour délivrer peut-être, au final, les scènes les plus fortes du film.

Bien que l’intrigue soit riche et, en somme, bien retranscrite à l’écran, elle ne souffrirait pas d’un rythme plus énergique et d’un montage moins confus. Il est, en effet, parfois difficile de faire la différence entre le passé et le présent, et de définir la relation entre certains personnages. Cependant, Amaouche excelle dans l’art de filmer des situations embarrassantes et de faire ressentir aux spectateurs un malaise analogue à celui que Samir éprouve dans cette famille dont la culture est si différente de la sienne, et de la nôtre. Et alors que le film commençait sur une petite leçon d’histoire, il se conclut sur une fin pour le moins inattendue, mais pleine de sens et tout à fait symbolique. On en ressort un peu chamboulé et perdu, l’histoire étant confuse, mais néanmoins authentique.

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