© Mars Distribution
Une jeune femme (Juliette Binoche) en partance pour Acapulco, perd son portable dans la cuvette des toilettes de l'aéroport. Elle emprunte alors celui d'un homme d'affaire français émigré aux Etats-Unis (Jean Réno) …
Qu'est-ce qui fait qu'on éprouve du plaisir à une comédie ? Peut-être des dialogues finement ciselés. Peut-être l'existence de personnages vrais, dont la réalité des vies est palpable dans la moindre attitude, dans le moindre soupir ou sourire. Peut-être des situations simples qui virent au cauchemar ou au rêve, révélant un décalage ou une absurdité ?
Tout cela on le retrouve dans Décalage Horaire, et c'est ce qui fait la réussite du film. Les personnages sont vrais, ils existent à plusieurs niveaux, se dévoilent peu à peu, mais pas du premier coup, jamais entièrement. Danièle et Christopher Thompson, savent bien jouer des faux semblants que chacun met devant soi pour mieux se protéger, puis se livrer.
Binoche est une esthéticienne, à l'image forcément puérile et artificielle. Jean Réno, est un français exhilé aux USA, reniant ses racines, dont il a pourtant fait son fond de commerce : il est donc méprisant, odieux, bruyant. Mais leurs facettes sont multiples, elles ont leurs composantes de vécu et leurs joyaux cachés. On est donc content, dans le chaos de cet aéroport en grève, de faire connaissance nonchalamment avec ces deux personnalités. On s'attache à eux sans s'en rendre compte. Et cette rencontre reste là, près du cœur, comme nouée, telle un doux souvenir, une part de vrai et d'humain.
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