© les films du losange
Dick vit dans une petite ville minière. Alors qu’il croit offrir à un de ses ennemis, un pistolet en plastique, il découvre qu’il s’agit d’une vraie arme et décide de l’appeler Wendy. Une étrange relation l’unie alors à son revolver, et il propose aux autres désoeuvrés de la ville, de se joindre à lui, pour créer le club de Dandy’s…
Dear Wendy est le nouveau film de Thomas Vinterberg, auteur du très remarqué Festen, et du beaucoup moins vanté It’s all about love. Exit le dogme danois, remplacé par quelques effets clipesques et arrêts sur images, pour présenter ses personnages, puis leurs différentes unions, avec chacun un ou deux personnages. Intelligemment construit, tel un compte à rebours vers une violence attendue, son Dear Wendy pose la question de la compatibilité entre adoration des armes et volonté pacifiste.
Si aux Etats-Unis, bon nombre de gens prétendent posséder une arme pour se sentir à l’aise, il faudra aussi leur passer sur le corps pour la leur enlever. Si le rapport affectif paraît exagérer, le désoeuvrement est assez bien rendu. On regrettera simplement que le traitement du malentendu (la peur de sortir qu’éprouve une grand-mère), celui qui ne manquera pas de faire basculer la situation dans la violence paraissent aussi basique, voire convenu.
Entre réflexion sur les peurs irrationnelles de l’autre, et désir de reconquête d’un lieu que peuvent éprouver des marginaux, le film de Vinterberg fait tout de même la part belle aux acteurs. Si Bill Pullman caricature à outrance le police presque texan, on retrouve surtout avec plaisir le formidable héros de Billy Elliot et de La tranchée, Jamie Bell, qui devient adulte sous nos yeux. Un plaisir lent et intellectuellement stimulant.
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