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Dan en a assez du trafic de cocaïne, son seul objectif est de déménager en Australie afin d’offrir un meilleur avenir à sa fille. Le jour où on lui propose un deal qui pourrait lui permettre d’engranger assez d’argent pour réaliser ce projet, Dan accepte le marché. Mais une succession d’imprévus et de galères en tous genres vont lui faire passer 24 heures en enfer…
Ce n’est jamais facile de parler négativement d’un petit projet autoproduit par une troupe motivée et enthousiaste, davantage reliée au désir de faire un film sincère que limitée à celui de surfer sur une mode quelconque. "Dealer" rentre hélas dans cette catégorie de films très embêtants à chroniquer, tant l’enthousiasme et la sincérité de son équipe n’arrivent jamais à contrebalancer la plus terrible des réserves. Et la réserve est ici très simple, elle tient en un seul mot : "Pusher". Le premier long-métrage de Nicolas Winding Refn n’avait certes pas attendu l’année 2015 pour servir d’influence à tout un pan de jeunes cinéastes énervés et punchy (on en parlait récemment à propos de "Hyena"), mais entre l’inspiration et le décalque, il y a quand même un monde. Et dans le cas présent, c’est dire à quel point le résultat nous colle une vilaine grimace sur la face.
Générique de début, look des acteurs, enjeux narratifs, structure narrative, scène finale, esthétique, tournage caméra à l’épaule : pas moins de 90 % du film de Refn se retrouve décalqué à la queue leu leu dans "Dealer", reproduit tel quel de façon presque hallucinante – bien que le réalisateur s’en défende en interview. Dès lors, bon courage pour trouver une quelconque originalité là-dedans, particulièrement quand les personnages n’évoluent quasiment pas (surtout le héros, réduit en mode binaire « je fais la gueule ou je fais le méchant ») et que la seule surprise du film se limite à une scène de meurtre gore à souhait située en plein milieu du métrage. Herbulot tente bien de contrebalancer tout cela par un travail de recherche assez précis sur le milieu du deal, mais ça ne passe pas : les ressemblances avec "Pusher" sont si puissantes que le film se retrouve fissa par terre, victime de l’overdose.
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