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Le récit de la vie de Cole Porter ( Kevin Kline ), compositeur célèbre de chansons devenues des standards dans les années cinquante. Marié à une femme douce ( ashley Judd ), il a du mal à cacher son inclinaison vers les hommes, que celle-ci tente cependant de tolérer…
Irwin Winkler ( La liste noire, La maison sur l'océan, Traque sur internet ) n'est pas connu pour la légèreté de ses œuvres. Et De Lovely, pourtant présenté en clôture du dernier festival de Cannes, et film musical donc à priori enjoué et rythmé, ne déroge pas à la règle. Dès le début du film, le principe narratif plombe le récit, ce de manière irrémédiable. Cole Porter, vieux (déjà mort, en fait), commente aux côtés d'un ami metteur en scène, l'histoire de sa vie, transposée en comédie musicale. Les allers venues entre pièce de théâtre chantée et tranches de vies commencent.
Et rien n'arrive à donner un vrai rythme à cette histoire de couple tolérant et ouvert. Pourtant la débauche de décors et costumes est visible à l'écran, au travers de ces nombreuses « parties » ou fêtes, qui semblaient ponctuer la vie des deux tourtereaux, amoureux plus platoniques qu'autre chose. Et même les participations pléthoriques de stars actuelles de la chanson ( Robbie Williams, Sheryl Crow…) semblent artificielles, tant on sent la post synchronisation de chaque numéro vocal.
Heureusement le film alterne entre trois pays où Ashley Judd est toujours aussi charmante. Sa prestation en grande malade, la change agréablement de registre. Mais l'humour faiblard, le manque de souffle de l'ensemble, ajoutés aux esquives répétées de l'un des sujets principaux ( l'homosexualité du héros, qui se limite ici à quelques accolades bien « mâles » ) achèvent de nous faire penser que pour ses 80 ans, la MGM a pris un bon coup de vieux. Quel ennui !
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