affiche film

© BVI

DE L’OMBRE A LA LUMIERE

(Cinderella Man)


un film de Ron Howard

avec : Russell Crowe, Renée Zellweger, Paul Giamatti, Paddy Considine


James Braddock est un boxeur promis Ă  un grand avenir, qui suite Ă  de multiples blessures Ă  la main n’atteint pas le niveau escomptĂ©. Peu aprĂšs le dĂ©but de la grande dĂ©pression de 1929, il se voit contraint d’abandonner le ring, la fĂ©dĂ©ration lui retirant sa licence. S’en suit une pĂ©riode trĂšs difficile pour sa famille, oĂč il est prĂȘt Ă  accepter tous les boulots qui se prĂ©sentent



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Photo film

Classique autant que décevant

« De l’ombre Ă  la lumiĂšre », rĂ©cit lĂ©gĂšrement romancĂ© de la vie d’un boxeur qui aura redonnĂ© espoir aux petites gens, perdus dans la misĂšre gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la crise de 29, ne restera pas dans l’histoire du cinĂ©ma, comme le grand film qu’on espĂ©rait. Si on voit bien ce qui a pu attirer dans l’histoire de ce hĂ©ros populaire, on a du mal, dans la deuxiĂšme partie du film, Ă  trouver un rĂ©el intĂ©rĂȘt, Ă  la sĂ©rie de combats, certes Ă©lĂ©gamment et efficacement mis en scĂšne, qui a lieu sous nos yeux. Car la premiĂšre partie du film est beaucoup plus intĂ©ressante historiquement, et s’avĂšre porteuses d’enjeux dont on ne connaĂźt pas le dĂ©nouement dĂšs le dĂ©part.

Russell Crowe est une fois de plus impressionnant, en homme humiliĂ© par sa situation prĂ©caire, lui qui a travaillĂ© toute sa vie. La scĂšne oĂč il se voit contraint d’aller mendier auprĂšs de ses amis de la fĂ©dĂ©ration, pour pouvoir rĂ©cupĂ©rer ses enfants, est un grand moment de dĂ©tresse, qui ne peut que bouleverser. Face Ă  lui, plus qu’une Renee Zellwegger en parfaite Ă©pouse rĂ©servĂ©e, on notera la prĂ©sence ambiguĂ« mais fidĂšle, de Paul Giamati (Sideways), tout en nuances et en bonhomie. MalgrĂ© un travail remarquable sur la photographie, « De l’ombre Ă  la lumiĂšre » vaut surtout pour ces personnages, perdus sur fond de misĂšre extrĂȘme. Celle-ci devient surtout palpable lors d’une visite forcĂ©e dans les bidon-villes de Central Park (appelĂ©es les Hoovervilles) ou des rendez-vous au secours populaire, et aurait dĂ» ĂȘtre le sujet central du film, trop portĂ© sur de classiques matches de boxe.

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