© Mars Distribution
AprĂšs la dĂ©couverte dâun corps inerte dans un terrain vague de Bobigny, le capitaine de la brigade criminelle de Paris, François Monge, se retrouve obligĂ© de collaborer avec un lieutenant de la section financiĂšre de la Police de cette banlieue. Alors que tout les oppose, les deux vont devoir apprendre Ă se connaĂźtre pour mener Ă bien leur enquĂȘte...
AprĂšs nous avoir offert le nanar « Cyprien », David Charhon repasse derriĂšre la camĂ©ra pour potentiellement « tenter de briser », cette fois-ci, la carriĂšre de lâacteur prĂ©fĂ©rĂ© des Français, Omar Sy. En effet, on peut se demander quelle est la volontĂ© rĂ©elle du metteur en scĂšne au vu de la piĂštre qualitĂ© de son film. La seule certitude est que celui-ci a refusĂ© toute nuance ou rĂ©flexion visant Ă dĂ©passer un premier degrĂ© grossier ou Ă ajouter une quelconque profondeur Ă son rĂ©cit. Le postulat de dĂ©part est simpliste : deux flics que tout oppose (milieu social, situation familial, maniĂšre dâagir, personnalitĂ©âŠ) se voient contraints de se cĂŽtoyer pour mener Ă bien leur affaire, les stĂ©rĂ©otypes et les clichĂ©s au rendez-vous. Le spectateur se retrouve alors confrontĂ© Ă une accumulation de gags ratĂ©s, de situations ridicules mais trĂšs rarement potaches, et Ă des dialogues dignes dâun enfant de 6Ăšme.
Mais au lieu de se contenter de faire un buddy-movie, le rĂ©alisateur va plonger son intrigue au cĆur dâune trame narrative Ă©largie pour pouvoir Ă©voquer la crise Ă©conomique. Lâaffaire des deux policiers Ă©tant liĂ©e Ă un grand patron français, un climat social houleux, sur fond de restructuration et de pressions syndicales, se greffe aux destins des deux agents. Et lĂ , câest le drame ! Ces sĂ©quences sont traitĂ©es avec une telle lourdeur quâelles en deviennent embarrassantes, nâapportant aucune matiĂšre au long-mĂ©trage. « De lâautre cĂŽtĂ© du pĂ©riph » repose alors uniquement sur son duo dâacteurs qui essayent, tant bien que mal, dâempĂȘcher la catastrophe. Lâalchimie et la complicitĂ© entre les deux partenaires parviennent ainsi, par moment, Ă nous faire oublier toutes les erreurs prĂ©cĂ©dentes, notamment dans les scĂšnes qui jouent avec les coutumes de langage ou les us vestimentaires.
Si le film permet Ă Laurent Lafitte de confirmer son nouveau statut dans le cinĂ©ma français, il ne prĂ©sente malheureusement que peu dâautres rĂ©ussites. MalgrĂ© le talent des acteurs, lâabsence de mise en scĂšne et de scĂ©nario solide condamne toute chance dâĂ©lever le niveau du mĂ©trage. Simple succession de gags dĂ©jĂ -vus et sans originalitĂ©, le temps paraĂźt bien long de ce « cĂŽtĂ© du pĂ©riph ». Or, en cette pĂ©riode de fin du monde, le temps est prĂ©cieux. Alors, il vaut mieux se refaire le premier Ă©pisode de « Lâarme Fatale » que de succomber Ă lâĂ©ventuelle tentation de cette comĂ©die.
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