affiche film

© Les Acacias

DANS LA TERRIBLE JUNGLE


un documentaire de Caroline Capelle et Ombline Ley

Une plongée dans le quotidien d’adolescents handicapés séjournant à l’Institut Médico-Éducatif La Pépinière…


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Photo film

Un documentaire touchant et galvanisant

Si le titre est trompeur quant à la joie et à l’énergie qui se dégagent de ce métrage, il trouve bien son origine dans la chanson "Le Lion est mort ce soir", revisité dans le rap euphorique refermant cette belle tranche de vie. De la musique et de l’existence, il sera principalement question dans ce documentaire à la lisière de la fiction, nous plongeant dans le quotidien d’un Institut Médico-Éducatif (IME pour les intimes). Nous sommes à Loos, bourgade de 21 000 habitants du Nord de la France. Mais les adolescents que la caméra va suivre ne sont pas comme tout le monde, ils souffrent d’un handicap à des degrés diverses. Ensemble, ils suivent une formation pour rejoindre un Établissement et Service d’Aide pour le Travail (ESAT), seul espoir pour beaucoup d’entre eux (« soit l’ESAT soit c’est tout » résume l’une des protagonistes).

Plus que le portrait de cette bande de jeunes atypiques, les deux réalisatrices sondent leurs doutes et leurs questionnements, similaires à ceux de n’importe quel autre enfant de leur âge, capturent des instantanés reflets d’une réalité marquée par une souffrance vite gommée par la vitalité et la joie de vivre de ces gamins. Dans ces plans où l’humour surgit souvent par surprise, la musique va jouer un rôle essentiel, constituer un exutoire, un espace de liberté où les longs discours laissent place à des mélodies bien plus révélatrices. Œuvre sensible et poignante, le film n’élude pas pour autant les moments plus délicats, notamment le comportement violent de deux pensionnaires, même si le sujet est ailleurs, dans l’effervescence d’une jeunesse prête à tout pour continuer d’avancer. Si la mise en scène a tendance à trop s’effacer, se contentant de la grammaire cinématographique habituelle du genre, "Dans la terrible jungle" n’en demeure pas moins une chronique vibrante, profondément humaniste et particulièrement émouvante.

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