© Rezo Films
« Français, française… je vais tout vous dire », c’est ce que Jacques Chirac pourrait nous dire s’il devait nous raconter son histoire. Celle-ci débute dans les années 70, quand notre président actuel a commencé à s’intéresser de très prêt à la vie politique française...
Que les détracteurs de Karl Zéro se calment, ici aucune ressemblance avec le "vrai journal". Gauchistes, travailleurs ou de droite, ce film n’est pas un film de propagande, il reste sur le registre du documentaire/fiction. "Dans la peau de Jacques Chirac" est une sorte de montage de documents d’archives, concernant la vie politique et médiatique de Jacques Chirac, avec en superposition une voix off, imitation de la voix du président, interprétée par Didier Gustin. Et cette technique donne aux spectateurs la sensation de se trouver face à une personne qui nous commente sa vie, tout en feuilletant un album photo.
Toute la vie politique de Jacques Chirac est passée au peigne fin : ses engagements, ses relations avec ses pères – De Gaulle, Giscard, Mitterand, mais aussi avec ses adversaires, qu’il a soigneusement écarté, et surout sa relation particulière avec la première dame de France… Jacques Chirac apparaît comme un homme habile certes, mais qui a aussi ses faiblesses et ses contradictions, notamment vis à vis de son engagement dans la grande Europe. Il est aussi un gaffeur – rappelons sa déclaration sur « le bruit et l’odeur » à la fin d'une soirée débat bien arrosée - et le documentaire en tire forcément profit.
Finalement, bien que le tout soit raconté sur un ton ironique, et mette en évidence de nombreuses zones d'ombres, le personnage que représente Jacques Chirac apparaît comme un homme que l’on n’arrive pas à détester. Un homme qui certes a cumulé des bourdes monumentales, mais finalement, un homme, tout simplement.
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