© Metropolitan FilmExport
Un groupe de braqueurs tente de dévaliser la réserve fédérale de Los Angeles. Un homme, le shérif Nick, assisté de son équipe va tenter de les en empêcher…
En regardant "Criminal Squad", on pense à "Heat" et "Usual suspect". En aucun cas, le long-métrage talonne ces deux films (ce qui n’est d’ailleurs pas son intention), mais on sent l’influence de ces derniers sur le scénario et certaines scènes. Par exemple, le film commence avec le braquage d’un fourgon qui se passe mal, tout comme dans "Heat". La différence entre braqueurs et flics est ténue dans leur méthode. Mais au-delà de ces ressemblances, "Criminal Squad" a-t-il des qualités à faire valoir ou est-ce seulement un mélange de ses deux aînés ? Force est de constater qu’il n’est pas qu’un simple copié-collé des deux films. "Criminal Squad" constitue une bonne surprise dans le paysage du film d’action. Les fusillades sont lisibles, la violence sèche. Pour son premier film, Christian Gudegast, scénariste de "La chute de Londres" (déjà avec Gérard Butler) et de "Un homme à part", fait preuve de maîtrise quand il s’agit de filmer les scènes d’action mais sa réalisation reste tout ce qu’il y a de plus classique dès que le calme fait place.
Ici, le scénario ne s’accommode pas de la psychologie et du développement des personnages. Les dialogues ne volent pas bien haut (surtout ceux de Nick). Le suspense est, en revanche, assez bien mené. Le scénario parvient quelques fois à nous surprendre et ne tombe jamais dans l’invraisemblance. La scène du braquage qui représente la dernière demie heure du film, et constitue son climax, tient en haleine. On notera quelques longueurs dues à la mise en place des personnages et au jeu du chat et de la souris entre les braqueurs et l’équipe du shérif. On regrettera également qu’il n’y ait pas un peu plus de scènes d’action car c’est dans ces moments-là que le film devient le plus intéressant et possède le plus de qualités.
Gerard Butler joue des muscles et de la prose fleurie de son personnage pour s’imposer au point de mettre la quasi-intégralité du casting au second plan, la faute peut-être à des personnages peu aboutis. Celui de Nick est dévoué à son travail comme l’était celui campé par Al Pacino dans "Heat". Son ménage s’en retrouve alors impacté. Le casting n’est pas essentiellement composé de têtes d’affiche ce qui est finalement assez salvateur car on n’attend pas que chaque personnage ait son moment de bravoure. On peut néanmoins être déçu que du côté des braqueurs on ne trouve pas de pendant au personnage campé par Gerard Butler, où aucun des quatre ne réussit à imprimer la pellicule de son empreinte.
Sans révolutionner le genre "Criminal Squad" constitue sans problème un petit plaisir coupable, sorte de "Heat" sous stéroïde en mode série B. Du cinéma d’action carré, bas du front mais qui s’avère solide dans ses scènes d’action qui ne virent jamais au grotesque. On en redemanderait presque.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais