Quand la tentation est trop forte

Coup d’éclat ne sait pas trop sur quel pied danser. Ni véritablement film de cambrioleur (à aucun moment on ne suit la préparation du casse), ni véritablement comédie sentimentale, le film devient véritablement bancal lors de l’improbable scène de pêche en mer, où les deux rivaux (le voleur et le policier), se tapent sur l’épaule en bons vieux copains. A ce moment là, on cesse de croire à cette histoire, classique certes d’arroseur arrosé, qui démarrait dans le luxe, la classe et la désinvolture.

Qui de mieux que Pierce Brosnan pour incarner le voleur flegmatique ? Voilà bien le premier défaut du film : il ne nous surprend pas, car entre Le Tailleur de Panama et L’affaire Thomas Crown, Brosnan a déjà donné dans le registre. Et si les situations, notamment l’amitié entre les deux ennemis, admiratifs l’un envers l’autres, donnent quelques concepts intéressants (lorsqu’ils dorment à deux notamment), les rares diversions et manipulations sont plutôt attendues. Et si l’on peut se consoler avec les images de paradis qui relèvent de la carte postale, ou des rondeurs de Salma Hayek, la niaiserie finale de l’histoire d’amour, prônant la satisfaction dans le calme, paraît bien facile, le luxe devant beaucoup aider à s’occuper.