© 20th Century Fox France
Los Angeles, de nos jours. Deux amis losers participent Ă une soirĂ©e costumĂ©e oĂč ils arrivent dĂ©guisĂ©s en policiers. En rentrant chez eux, ils se fondent dans leurs habits et se font passer pour de vrais agents de la LAPD, un peu Ă leur insu puis carrĂ©ment de leur plein grĂ©, allant jusquâĂ acheter une voiture de police sur e-bayâŠ
AprĂšs les dĂ©boires des policiers amĂ©ricains, enchaĂźnant les bavures sur les citoyens noirs, dĂ©chaĂźnant de nombreuses vagues de manifestations jusquâen fin dâannĂ©e derniĂšre, la police avait bien besoin de redorer son image. Et quel mĂ©dia pouvait le mieux participer Ă adoucir les mĆurs en mettant en images un duo dâimbĂ©ciles (un blanc et un noir) enfilant le costume de la police de Los Angeles et partageant leurs valeurs dâexemplaritĂ©, de service, de respect, dâengagement ? Le cinĂ©ma of course !
Sur le mode de la comĂ©die, pas toujours fine on vous lâaccorde, les deux imposteurs se la jouent justiciers cool pour dĂ©manteler un rĂ©seau de dealers. Mais le but de lâhistoire est de faire prendre conscience aux deux zigotos quâĂȘtre flic nâest pas anodin et nâest en rien un jeu, et quâau contraire lâuniforme se mĂ©rite car lâagent risque sa vie au quotidien⊠Une belle publicitĂ© pour la Police amĂ©ricaine qui tente de faire oublier le racisme et la gĂąchette facile dâofficiers hors-la-loi mais jamais condamnĂ©s par leur Justice.
Les deux comĂ©diens principaux, quasiment inconnus en France, fonctionnent parfaitement ensemble, entre le blanc bourrin qui fonce sans rĂ©flĂ©chir (Jake Jonhson) et le black dont le sĂ©rieux tranche avec ses excĂšs de cris stridents et de postures effĂ©minĂ©es (Damon Wayans Jr.) ! Les situations les plus drĂŽles se trouvent dans la premiĂšre moitiĂ© du film quand ils prennent conscience de leur « pouvoir » et de leur « aura » dans la peau dâofficiers de police et quâils en abusent pour rire ! Dâailleurs la production en a bien compris le potentiel comique puisquâelle a ajoutĂ© dans le gĂ©nĂ©rique de fin des supplĂ©ments de scĂšnes sur cette phase de lâhistoire.
Le reste patauge dans lâinvraisemblable et le ridicule dâautant que la rĂ©alisation type « mauvaise sĂ©rie tĂ©lĂ© des annĂ©es 90 » nâaide pas Ă grandir le film. Toutefois, on se surprend quand mĂȘme Ă tenir la distance jusquâau dĂ©nouement, en rigolant par-ci par-lĂ aux cĂŽtĂ©s de personnages secondaires amusants et dĂ©jantĂ©s (la bimbo nympho et le gangster Pupa)âŠ
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