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Anne et Marc se rencontrent et s'aiment. Ils emménagent ensemble et se présentent aux beaux-parents ! C'est le bonheur pour ce jeune couple à qui ne manque plus que le mariage et les enfants. Mais Marc découvre qu’il est atteint de la maladie de Hodgkin. Ses jours sont peut-être comptés. Pour éviter le pire, Marc va devoir se battre face à la maladie. Pour cela il n'est pas seul : Anne va l'accompagner dans chacune des étapes de la guérison...
Si à la lecture du scénario, le projet semble casse-gueule, le résultat est au-delà de toute espérance. Cette "Love story" commence par deux êtres nus face à face, prêts à faire l’amour, et se poursuit par l’arrivée impromptue de la maladie qui bouleverse tous les rêves et les projets établis. Mais « Comme une étoile dans la nuit » ne s’inscrit pas dans la tradition des films de malades face à la maladie (comme pour Tom Hanks dans « Philadelphia » par exemple).
Cette fois-ci l’histoire va s'attacher à suivre celle qui va soutenir le malade. Celle qui ne sourcillera jamais face à la chimio, face à la honte, face aux doutes de ses proches, face aux sollicitations amoureuses de son entourage. L’histoire sera celle d’une jeune femme qui gardera la tête haute, qui se battra au nom de l’amour et qui va jusqu’au bout porter la force du cœur et le courage au ventre.
René Féret réalise un sommet de pudeur au ton d’une justesse incroyable. Son film, linéaire, simple, calme et posé, tranche radicalement avec le fond de l’histoire. Pourtant tout coule de source et l’on se laisse bercer jusqu’aux dernières notes de tendresse, pourtant insoutenables.
Les idées de scénario et de mise en scène sont parfaites, les ellipses arrivent aux bons moments et le film est servi par un duo d’acteur qui semble s’être parfaitement trouvé. Nicolas Giraud touche au plus juste, mais c’est surtout Salomé Stévenin qui emporte tout. Elle irradie de sa présence et son naturel s’impose. Ce qui semblait être le plus important pour cette histoire, le film montrant comment elle reste elle-même face à la maladie, face au pire.
Le très rare René Féret (13 films en presque 35 ans) livre ainsi une histoire forte, à l’émotion latente qui emmène le cinéma vers le haut, vers les cieux. Comme une étoile dans la nuit.
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