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Nicolas travaille dans la branche musique d’une multinationale en tant que producteur. Lors d’une réunion, sa patronne lui soumet un défi : réussir à remplir l’Olympia, en 6 mois. Après quelques jours de recherche, il a une idée : réunir sur scène un imam, un curé et un rabbin pour chanter le vivre ensemble. Reste à trouver les membres de ce trio…
Une comédie dont les thèmes sont le vivre ensemble et les religions, avouons qu’en ce moment il est des sujets plus simples à aborder. Il nous vient assez vite l’idée de le comparer à "Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?" Même si le traitement est différent, le message véhiculé reste identique : vivons ensemble et mettons de côté nos différences religieuses et culturelles, car au fond « Nous sommes des hommes pareils », comme le chante Francis Cabrel.
L’humour n’est pas toujours bon, mais on sourit voire on rit facilement à plusieurs situations. Il faut savoir rire de tout, et voir ces comédiens prendre un malin plaisir à appuyer sur certains défauts ou aberrations des pratiques religieuses n’est pas déplaisant. Le judaïsme, le catholicisme ainsi que l’islam ne sont pas épargnés par l’humour de Fabrice Eboué. A ce titre, chacun des membres du trio tombe dans le péché de manière volontaire, en leur âme et conscience ou sans le savoir. Certaines situations sont plutôt bien trouvées à l’image de celle où le personnage campé par Ramzy Bédia revêt une chéchia : il acquiert dès lors une certaine légitimité, un respect vis-à-vis de certains jeunes, comme un soft power émanant de cet attribut, mais qui s’avère parfois bien inutile pour obtenir le respect. Bien sûr, derrière cet humour il y a le message du vivre ensemble au-delà de nos divergences religieuses. Cependant, on n’atteint pas la finesse et la puissance humoristique d’un "OSS 117". Pour le reste (le scénario), "Coexister" ne sort pas vraiment des sentiers battus de la comédie française, ce qui est quelque peu dommage.
Audrey Lamy est sympathique dans son rôle de nympho ne s’assumant pas. Quant à Fabrice Eboué, il reste plus en retrait derrière ses chanteurs (De Tonquedec, Bédia et Cohen forment un bon trio), comme une voix de la raison, comme si le moins religieux permettait à l’ensemble de ne pas vaciller.
Au final, cette comédie sur le vivre ensemble se regarde sans problème bien que son scénario soit sans grandes surprises dans son déroulement. Fabrice Eboué n’a pas oublié que l’on peut rire des religions et ça fait du bien, mais on regrettera qu’il n’aille pas (un peu) plus loin dans sa critique des religions et de leur pratique en France (une tâche certes pas simple, avouons-le).
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