© Paramount Pictures France
Alors que cinq jeunes New-Yorkais organisent une soirée pour le départ d'un de leurs amis, un monstre de la taille d'un gratte-ciel envahit Manhattan. Caméra au poing, ils nous livrent l'unique témoignage de la lutte sans merci qu'ils vont mener pour leur survie…
Déjà célèbre dans le monde entier grâce à un buzz savamment orchestré sur Internet, le mystérieux “Cloverfield”, produit par J.J. Abrams, débarque enfin dans nos salles. Démarrant comme un film de potes (filmage au caméscope, montage cut...), “Cloverfield” se pose rapidement, dès la première séquence de destruction, comme un de ces films post 9/11 (passants hagards déambulant parmi les débris, cendres omniprésentes), le petit plus résidant ici dans un réalisme exacerbé par l'utilisation de la DV. Mais loin de se cantonner à une approche sensationnaliste, les créateurs du film n'insistent jamais sur ce point, préférant jouer la carte du monster movie pur et dur.
Ludique et d'une efficacité exemplaire, le premier film de Matt Reeves (un poulain d'Abrams) reste surtout et avant tout un blockbuster intègre et passionnant, ne sacrifiant jamais ses personnages (les acteurs sont tous très bons) sur l'autel du divertissement, ici sacrément culotté. Entièrement vue par le prisme d'une caméra numérique, la destruction massive orchestrée par une magnifique créature semblant sortie d'un écrit de Lovecraft impose un rythme intense, les scènes les plus cauchemardesques (le passage dans l'immeuble détruit, le sauvetage en hélicoptère) s'enchaînant les unes aux autres sans aucun temps morts. Si l’on excepte quelques défauts mineurs montrant les limites de son concept (le personnage qui filme effectue parfois des actions impossibles sans les deux mains), “Cloverfield” ne déçoit pas et confirme toutes les attentes qu'il avait pu susciter.
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