© The Walt Disney Company France
Chaque jour, Clochette et ses amis fabriquent des petits paniers. Une fois prêts, ceux-ci sont récupérés par de grands hiboux qui les emportent dans la forêt blanche, un monde interdit aux habitants de la vallée des fées pour cause de grand froid. Curieuse de tout, Clochette décide malgré tout de braver les interdits pour découvrir ce monde inconnu. Or une fois la frontière passée, un curieux phénomène se produit : ses petites ailes se mettent à scintiller !
Ne cherchez plus, vous ne trouverez rien de plus cucul la praline au cinéma, que les aventures de Clochette ! Ces dernières qui d’habitude sortent directement en DVD, ont cette année l’honneur des salles obscures. Pourquoi ?… Mystère ! Car on ne peut pas dire que cet opus mérite un tant soit peu que vous dépensiez vingt euros (popcorn non compris) pour emmener un enfant voir cette minauderie mièvre et sans saveur. Clairement destinées aux petites filles qui jubilent à la vue d’un poney à cheveux longs, les mésaventures de la petite fée volent bas (il est vrai que ses petites ailes fragiles supportent assez mal le froid), du fait d'un scénario sans relief qui tente de manière lointaine d’aborder le dérèglement climatique, histoire de se donner bonne conscience probablement, car nul doute qu’aucun enfant ne comprendra cette subtilité du récit.
Totalement aux antipodes du film d’animation contemporain, « Clochette ou le secret de fées » ne propose aucune seconde lecture destinée à amuser les grands comme les petits. D’ailleurs le film ne fait même pas rire les enfants. La faute à un cruel manque d’originalité dans la forme - le dessin est tellement léché qu’il fige totalement les personnages - , mais aussi sur le fond : l’histoire est d’une banalité déconcertante. Seul petit mystère de cette quête insipide (Attention spoiler !) Clochette retrouvera dans la forêt blanche sa sœur jumelle et c’est pour cela que leurs petites ailes scintillent, car elles sont toutes les deux nées du même rire d’enfant !… Mais si vous avez vu la bande annonce, vous le savez déjà.
Pour couronner le tout, les personnages secondaires restent secondaires. On ne retrouve pas le savoureux acolyte du héros, généralement non politiquement correct, qui amuse la galerie par ses bourdes et ses réparties tordantes (l’âne dans « Shrek », Timon et Pumbaa dans « Le Roi Lion », Sid dans « l’âge de glace »…). Non ici, on ne retrouve rien, mais absolument rien de ce qui fait la magie d’un dessin animé. Épargnez donc vos enfants (et votre porte-monnaie), allez plutôt au parc, au zoo, où vous voulez, mais pas dans la vallée des fées !
LA BANDE ANNONCE
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