© Chrysalis Films
Vince Rizzo et sa petite famille vivent en apparence paisiblement. Comme dans toutes les familles, chaque membre possède son petit lot de cachoteries, difficiles à assumer. Un jour, Vince se retrouve confronté à son plus lourd secret et n'a pas d'autre issue que de devoir en prendre la responsabilité...
Andy Garcia joue vraiment dans la cour des grands, et il vient encore de nous le prouver. "City Island" est l'occasion pour lui d'incarner Vince, mari et père de deux enfants adolescents. Occupant un poste de gardien de prison, il se prend à rêver secrètement d'embrasser une carrière de comédien. C'est lors d'une ronde journalière dans les cellules qu'il rencontre un nouveau venu, qui semblerait être l'enfant qu'il a abandonné quelques années avant, le garçon issu de sa première relation à l'âge de 19 ans. N'ayant pas de famille le réclamant, il décide de se porter garant pour Tony, permettant ainsi au détenu de bénéficier d'une liberté conditionnelle.
Le décor planté, "City Island" étonne en premier lieu par son ton humoristique et caustique. Chaque personnage a une place logique et naturelle, et l'on découvre avec amusement que chacun d'entre eux possède un singulier secret à protéger à tout prix du reste de la famille. Et Tony, au milieu de cette famille en colère, va tour à tour découvrir le secret de chacun.
Le comique de situation est de mise et n'en finit pas de nous faire rire. Les répliques sont terriblement efficaces et les scènes d'engueulades familiales, mythiques, certaines rappelant parfois jusqu'à notre propre vécu. Le film est drôle, mais il touche également car on parle ici de sujets sérieux. Parmi les personnages, je m'arrêterais sur celui de Molly Charlesworth, qui n'est pas central, mais qui symbolise à lui seul la panoplie de sentiments qui nous hébergent, tels que la sincérité, l'humour, la compassion ou l'amertume.
Hantés par le passé, tous ces personnages tentent de réparer les erreurs du lointain, en cachette, avec maladresse mais toujours avec sincérité. C'est tendre, émouvant, et les larmes aux yeux sont souvent de rigueur. Mais c'est aussi drôle, touchant et donc efficace. De Felitta fait ce qu'il a envie de faire, avec grâce et émotion.
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