affiche film

© Pyramide Distribution

CE QUE JE VEUX DE PLUS

(Cosa voglio di più)


un film de Silvio Soldini

avec : Alba Rohrwacher, Pierfrancesco Favino...

Peu après avoir assisté à l’accouchement de sa sœur, Anna décide elle aussi d’avoir un enfant avec son compagnon. Pourtant, elle se laisse facilement séduire par Domenico, le ténébreux traiteur qu’elle a rencontré sur son lieu de travail, et avec lequel elle entame une liaison passionnelle. Celui-ci est marié, deux enfants. Les deux amants voient leur vie privée chavirer à mesure qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre...


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Photo film

Piètre fable adultère

Une femme s’ennuie de son compagnon gentillet et de son couple sans vagues. Un homme cherche un échappatoire à son gouffre conjugal et à sa vie professionnelle foireuse. Devinez la suite ! D’une banalité affligeante, “Ce que je veux de plus” narre une histoire d’adultère sans saveur ni odeur, qui passe en revue tous les clichés de l’adultère : deux êtres s’éprennent, se déchirent, subissent les pressions de l’extérieur et finissent par s’accorder sur le fait qu’il n’est pas si simple de choisir. Côté personnages secondaires, pas de surprises non plus : le mari d’Anna est plan-plan et passe son temps entre Ikéa et l’appartement, tandis que la femme de Domenico s’avère être une véritable mégère... De parfaits cocus !

Bref, on se demande ce qui a pu pousser Silvio Soldini à réaliser un film pareil, et les excellents acteurs que sont Alba Rohrwacher et Pierfrancesco Favino (révélé il y a quelques années par Michele Placido dans “Romanzo Criminale”) à en faire partie. De plus, comme pour contrebalancer l’ennui, la mise en scène manque souvent de modestie, abusant des cadrages sur la nuque ou sur les yeux charbonneux de l’actrice pour bien nous faire comprendre son tourment. Tout cela est bien inutile. Car finalement, les seuls moments où Anna devient intéressante, sont ceux où elle est filmée simplement, debout sur le balcon, ou assise dans la maison familiale, à côté d’une vieille tante acariâtre qui semble avoir tout compris. Et en quelques secondes, on tient-là bien plus de vécu et d’émotion que dans tout le reste du film.

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