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Après avoir déchiré le testament de leur père antillais, Joël et Régis se retrouvent propulsés au temps de l'esclavage, ce qui leur permettra de prendre conscience de leurs racines...
Prenez « Les visiteurs », ajoutez la brûlante actualité du racisme et de « l'identité nationale », vous obtenez « Case départ ». L'intention est donc claire: partir d'une situation invraisemblable pour en tirer un maximum de gags avec en fond un message transpirant l'humanité et la leçon de morale.
Nous avons donc ce qui est avant tout une comédie de décalages: d'un côté, le raciste et la racaille de 2011, de l'autre, le maître et l'esclave de 1780. Mettez ces personnages en conflits et le tour est joué. De ce point de vue, Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, à la fois acteurs, scénaristes et réalisateurs, trouvent sans difficultés les situations adéquates et les dialogues rythmés et pêchus qui vont avec. Pour ces deux humoristes ayant excellé sur scène et à la télévision, le film confirme que les deux compères ont la vanne dans la peau. On pourra noter cependant que le ton général n'est pas aussi corrosif et provoquant que celui de leurs sketchs (notamment ceux d'Eboué), probablement pour attirer le plus grand nombre dans le salles, mais cela au grand dam d'un public habitué à un humour plus noir et plus engagé.
« Case Départ » fait tout de même partie de ces innombrables comédies qui veulent divertir tout en faisant passer un message de fond. Mais au vu du résultat, on peut se demander -une fois de plus- si la comédie est le meilleur moyen de traiter de sujets sérieux. Il est de toute façon plus simple de parler de n'importe quel sujet sur le ton de l'humour, puisque le second degré permet tout ou presque. Mais est-ce réellement le meilleur moyen de remuer les consciences ? « Case départ », qui reste une comédie sympatoche de week-end pluvieux, permet sérieusement d'en douter.
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