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Une jeune voiture de course, suivie par des fans en furie, voudrait bien emporter la course de l'année, ceci dans l'espoir de signer avec un sponsor à l'image plus reluisante que le sien. Ayant terminé à égalité, elle se voit contrainte de courir une nouvelle course dans l'Ouest. Sur le chemin, elle se retrouve perdue dans le désert, à proximité d'un village dénommé Radiator Springs...
Pixar, toujours sous la houlette des Studios Disney, nous revient avec son film d'animation en 3D annuel. Après les poissons du "Monde de Némo", les jouets de "Toy Story" et les peluches de "Monstres et Cie", voici que les voitures sous toutes leurs formes passent sous les feux de la rampe. Car de succès il est bien question ici. De ses mirages, ses illusions, ses sirènes diverses, auquel notre héros, voiture de course au rouge éclatant, voudrait bien succomber. Et la peinture des excès de médiatisation, et des têtes que la célébrité fait tourner, est assez réussit. Tout comme les plans et mouvements de caméra, le film étant proche de la perfection technique.
Et pourtant, face à ce tant attendu dessin animé, on ne peut s'empêcher de s'ennuyer, car l'humour hors des clins d'oeils, n'est pas véritablement au rendez-vous, tout au moins pas assez régulièrement. Les 20 premières minutes, consacrées entièrement à la course, flinguent d'emblée l'intérêt que ceux qui n'aiment pas particulièrement les voitures, pourraient trouver au récit. Heureusement, l'échappée malencontreuse à Radiator Springs marque une coupure bienvenue, avec une transition nocturne plutôt sympathique. Mais la structure que reprend l'histoire, entre rivalités, plan drague et vieux coureur déçu mais forcément sage, sent le réchauffé.
Si l'on sourit souvent face à une inventivité indéniable (les tatouages sur la calandre arrière pour la voiture fille, la camionnette baba cool qui a trop fumé...), on attend toujours de vrais gags (à peine 3 dans tout le film, dont un a été vu dans la bande annonce, avec la Ferrari). Finalement on s'amusera plus à la vision du générique de fin (à ne surtout pas manquer) que durant tout le reste film. Les voitures parodiant les anciens dessins animés de Pixar ("Mille et une pattes", "Monstres et Cie"...) y sont un vrai délice.
En conclusion, on dira qu'il faut aimer les automobiles pour réellement apprécier "Cars" et ne pas frôler l'overdose de plans de course. Côté enfants, malgré un univers très coloré et sobre, il est à parier que les garçons vont certainement adorer, mais que les filles regarderont cela d'un oeil distrait. Pour les adultes, il me semble en tous cas difficile de s'identifier à une voiture qui parle (comme c'était le cas pour les "dinosaures" du fameux Disney), et ceux-ci risquent de trouver l'intrigue un peu mince, surtout pour un film... de près de deux heures.
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