affiche film

© Vendredi Distribution

CAPITAINE THOMAS SANKARA


un documentaire de Christophe Cupelin

Le parcours de Thomas Sankara, président du Burkina Faso, de sa prise de pouvoir jusqu’au coup d’état qui le renversa…


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Photo film

Un portrait intéressant d’un homme captivant

Si pour la plupart des Français, Thomas Sankara est un personnage totalement méconnu, ce n’est pas le cas de Christophe Cupelin. À 19 ans, le futur cinéaste découvre un pays et un homme, un capitaine qui allait diriger le Burkina Faso durant quatre années. De ces différents voyages en ces terres africaines, le réalisateur va en conserver une fascination totale pour le chef d’État, mais également différentes archives qui vont venir alimenter le récit de son documentaire retraçant le parcours du militaire lorsqu’il devient président.

Dès les premières minutes, quelque chose dénote chez le dirigeant africain, aussi bien dans ses idées que dans sa manière de communiquer, comme s’il était trop en avance sur son temps. Dans une époque et un monde qui découvrait à peine le féminisme et les revendications écologiques, lui se battait déjà pour l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que la préservation des forêts. Ses talents d’orateur lui permettent alors de diffuser ses idéaux, celui d’une Afrique plus soumise à la présence colonialiste, d’un continent auto-suffisant alimentairement et où l’analphabétisme ne serait plus qu’un lointain souvenir.

À l’écouter déclamer ses valeurs avec fougue et véhémence, on ne peut qu’être d’accord avec le mouvement qu’il essayait d’initier. Si le documentaire est un portrait élogieux réussi, les quelques parts d’ombre effleurées du personnage auraient mérité d’être plus développées. Simple hagiographie à la gloire de, le film ne deviendra jamais un véritable objet cinématographique, trop obsédé par glorifier son héros. Si la forme est ainsi considérablement délaissée, il n’en reste toutefois pas moins qu’un documentaire nécessaire sur une personnalité dont on devrait louer la plupart des actions. Et son plus grand héritage est certainement le nom qu’il a laissé à l’ancienne Haute-Volta : Burkina Faso ou le pays des hommes intègres.

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