affiche film

© ARP Sélection

ÇA COMMENCE PAR LA FIN


un film de Michaël Cohen

avec : Michaël Cohen, Emmanuelle Béart, Jean-marc Mineo, Jean-Pol Dubois, Léopold Kraus...

Une femme, un homme, un été à Paris. La passion, la rupture, les retrouvailles. Une histoire d’amour dans le désordre...


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Photo film

Voyeuriste ou amoureux ?

Voilà le parfait mélange entre «Ma femme est une actrice» et «5 X 2». Michaël Cohen tourne avec sa femme Emmanuel Béart, ce qui rappelle l'initiative d'Ivan Attal avec Charlotte Gainsbourg. Comme le laisse entendre le titre, la chronologie est inversée, comme dans le film de François Ozon, ou plutôt dirons nous ici éclatée: il n'y a pas d'ordre précis dans le déroulement des scènes et le film est une succession d'épisodes de la vie du couple. Tout y est: rencontre, séduction, passion, dispute, réconciliation, amour, haine, rupture... dans le désordre.

On ne peut pas nier l'investissement personnel de Michaël Cohen dans ce film: tourner avec sa propre femme des scènes aussi intimes que violentes constitue une véritable mise à nu. Et si, comme dans toute histoire d'amour, on retrouve des codes et des situations connues, on ne pourra pas totalement affirmer que c'est du déjà-vu, car celle-ci passe par la perception et la sensibilité de son auteur. Cependant, si personnellement j'ai aimé « Ca commence par la fin », je pense pouvoir affirmer que c'est le genre de film qu'on adore ou qu'on déteste. Michaël Cohen laisse passer parfois quelques fautes de goût qu'on ne peut ignorer. Une réplique gnan gnan par ci, une situation pas crédible par là: certaines scènes sont vraiment susceptibles d'exaspérer le spectateur.

Une scène de sexe très explicite au milieu du film pourra déranger: le mari et la femme à la ville comme à l'écran procréent devant nous, et si on ne peut que louer leur justesse de tons (et de petits gémissements interminables de plaisir), le malaise finit par s'installer. On se sent voyeur et on a l'impression de regarder une sex-tape de star à la Paris Hilton (mes excuses pour cette comparaison avec une héritière possiblement décérébrée qui ne mérite pas d'être citée dans cette critique, dans ce site et, tant qu'on y est, d'être citée tout court). Mais, passés ces quelques faux-pas, il reste une œuvre forte, portée par deux comédiens inspirés qui apportent la preuve, une fois de plus, que l'amour a beau être un sentiment universel, il est vécu différemment par chacun de nous. L'amour selon Michaël Cohen est donc, de ce point de vue, tout à fait digne d'être montré sur grand écran, car le cinéaste en a fait une œuvre totalement personnelle. C'est la première chose que l'on demande à un film quand on va cinéma. Alors, vendu !

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