Eloge de l’ennui

Pour être tout a fait honnête, c’est pas tout à fait le film dont on avait rêvé non plus. Durant une heure quinze, Piccoli nous fait partager des tranches de vie de cet homme ennuyeusement ordinaire qui mixe ennui ferme au club et dans sa famille, avec la relative folie qui habite ses relations avec sa maîtresse. Kitch à souhait, Piccoli filme des décors dignes des Deschiens et nous offre des scènes plus souvent grotesques qu’amusantes.

On peine à se laisser emporter tant le film est contemplatif et peine à dérouler un scénario intéressant. Bref, on s’ennuie ferme lorsque les mêmes scènes se répètent quasi à l’identique tout au long du film. De même, l’absence de musique contribue à souligner ce vide, mise à part la chanson d’Arno qui, bien qu’intéressante et sympathique, énerve au plus au point quand elle apparaît pour la cinquième fois en 1h15.

Difficile de s’identifier ou de s’attacher aux personnages tant ils sont à la fois creux et caricaturaux. On se bornera finalement à essayer de comprendre le fin mot d’une histoire qui finalement semble ne pas réellement exister. Au final, ce film me paraît manqué, à moins que je n’ai complètement manqué son intérêt… ce qui reste tout à fait possible.