Alors que son grand frère est en prison, Tim tente de veiller sur sa sœur qui sèche l'école. Rapidement il se laisse lui-même enrôler dans de petits trafics. Le frère sorti de prison, alors que services sociaux et créan-ciers se réveillent, il décide de mentir et de prétendre que son frère travaille...
Difficile de suivre l'intrigue de ce film social que prétend être "Bypass", découvert dans la section Orrizonti du Festival de Venise 2014. Le scénario s'attache au destin malheureux d'une fratrie composée de deux frères et une sœur. Si le premier part en prison au bout de quelques scènes, c'est donc au duo restant que le film s'intéresse et avant tout au petit frère, d'apparence plus responsable que les deux autres. Nous concoctant une histoire sans issue, à la limite de la caricature, Duane Hopkins, réalisateur remarqué de "Better Things", convoque le malheur à tous les étages : papa est parti, maman est morte, des trafiquants nous harcèlent, des créanciers tentent de rentrer dans la maison, et la maladie guette, sans compter la copine qui tombe enceinte...
Bref l'accumulation exaspère rapidement et la mise en scène fait encore empirer les choses, semant très vite la confusion dans l'esprit du spectateur quant à la multitude de voyous qui gravitent autour de ce restant de famille. Abusant des ralentis, des effets sonores qui claquent et d'un montage serré, le réalisateur tente de signifier le manque, du père pour l'un, de la mère pour l'autre, sans jamais réussir à émouvoir. Quant aux quinze dernières minutes, elles sont tout juste insupportables de symbolisme et de messages appuyés sur la capacité à être père soi-même, quand on n'a pas vraiment connu ses parents, ou à devenir responsable quand on vit au milieu d'irresponsables, dans un milieu défavorisé infesté de gangsters plus ou moins professionnels. Un film tout juste exaspérant.
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