affiche film

© StudioCanal

BURN AFTER READING


un film de Joel et Ethan Coen

avec : John Malkovich, George Clooney, Brad Pitt, Frances Mc Dormand, Tilda Swinton, Richard Jenkins...

Un agent de la CIA se fait congédier du projet sur lequel il travaille. Il décide alors de démissionner et d'écrire un livre bourré de révélations. Pendant ce temps, des employés d'une salle de sport tombent sur un Cdrom oublié dans les vestiaires, qui semblent contenir des données cryptées...


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Photo film

Une vision bordélique de la CIA par les Coen

Les frères Coen sont de retour, quelques mois à peine après avoir obtenu l'Oscar du meilleur film pour leur inquiétant « No country for old men ». Mais leur nouvelle oeuvre, « Burn after reading » lorgne moins du côté du film policier que de la comédie, peu sérieuse, matinée d'un soupçon d'espionnage. L'occasion était trop belle pour les deux américains de se moquer ouvertement des services secrets et de la paranoïa collective qui sévit en leur pays. Pour cela, ils nous ont concocté un scénario enthousiasmant, aussi improbable que complexe, mêlant 6 personnages aux caractères excessifs, que leurs interprètes semblent prendre un malin plaisir à personnifier.

Autour du couple Malkovich / Swinton (analyste viré de la CIA et femme d'affaire procédurière) on retrouve Clooney (agent supposé « secret », plutôt volage et parano), Frances Mc Dormand et Brad Pitt (entraîneurs sportifs dans un club, dont la bêtise est des plus réjouissante, la première rêvant de se faire refaire la moitié du corps et le second jouant les maîtres chanteurs à la voie grave). La frustration de chacun sera le déclencheur des pires conséquences, et leurs chassés croisés, bal complexe et souvent drôle dans ses (nombreux) dérapages, est un véritable délice.

C'est une nouvelle fois, grâce à la confrontation de tacticiens experts à de purs amateurs, comme dans « Fargo » ou « Lady killers », que le comique prend. D'autant que l'incongruité et le surréalisme des situations est intelligemment mis en lumière par des pauses narratives, points internes à la CIA, encore plus dubitative sur les évènements en cours, que le spectateur lui-même. Un recul récurrent qui achèvent de faire du film une comédie parfaitement réussie.

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