affiche film

© Lions Gate Films Inc.

BUG


un film de William Friedkin

avec : Ashley Judd, Michael Shannon, Harry Connick Jr…

Une serveuse, effrayée par la sortie de prison de son ex mari, fait la rencontre d’un jeune homme un rien excentrique. Mais rapidement, celui-ci attire son attention sur des insectes qui auraient tendance à envahir leur appartement…


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Photo film

Attention film paranoïaque

William Friedkin, réalisateur américain célèbre pour "L’exorciste" et "French connection", nous revient avec un film choc, traitant de la paranoïa. Son personnage principal, homme apparemment timide, est notamment persuadé que son corps est infecté par des insectes qui semblent invisibles. Il tente d'entrainer dans ce qui semble être un délire, une serveuse avec qui il a une relation, et en qui il trouve un terrain favorable lié à des peurs intimes. Autour d'eux, les personnages extérieurs semblent irréel. En nous confinant dans l'intimité du couple, et de leur appartement, Friedkin anime la paranoïa même du spectateur, qui peut lui même se poser des questions sur qui manipule qui, qui imagine des choses, ou plus simplement, qui dit la vérité.

Les interprètes sont pour beaucoup dans la crédibilité de cette histoire. Et chacun d'entre eux a tour à tour des crises impressionnantes: Michael Shannon se débattant contre les insectes sur le lit, ou Ashley Judd dévoilant l’ampleur de sa paranoïa dans une tirade au delà de l’hystérie…Du même coup, "Bug" est l’occasion pour Ashley Judd de prouver enfin qu’elle n’est pas qu’une actrice mièvre, ceci lors d’un monologue bourré d’intelligents clichés sur les supposés complots gouvernementaux et autres délires extra terrestres souvent exploités dans les romans et à la télévision.

Le scénario, brillamment construit, emmène le spectateur vers un huis clos étouffant, et fait monter la tension crescendo. Avec lui, les décors évolue, jusqu’à l’hallucinant placardage de papier d'aluminium sur tous les murs, sensé protéger les protagonistes de toute intrusion, et des ondes qu'emmétraient les fameux insectes. On bascule peu à peu dans un monde irréel, dont on se passerait de faire l'expérience en tant qu'individu. "Bug" réussit au final, à montrer comment un malade peut entraîner quelqu’un d’autre dans son délire obsessionnel ce qui était une gageure en soi.

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