© Bankside Films
Olive et Bobby, mère et fils, sont les plus heureux de la Terre ! Olive, immigrée ukrainienne, mène une vie faite de vols et de magouilles à travers l'état d’Oklahoma pour apporter tout le nécessaire à son fils et faire qu’il ne manque de rien. Mais elle devra bientôt faire le choix difficile de le confier à d'autres afin qu'il ne tourne pas, à son tour, malfaiteur...
Famke Janssen est avant tout une comédienne (de talent, avec notamment son rôle du docteur Jean Grey dans la série « X-Men »). Avec « Bringing up Bobby », elle s’essaie à la réalisation et à l’écriture puisqu’elle en est aussi l’auteur du scénario. L’histoire tourne autour d’une mère courage, larguée, sorte de femme-enfant qui fait fréquemment de grosses bêtises parce qu’elle est prête à tout pour le bonheur de son fils. Un film peu ambitieux, engoncé dans ses clichés, mal joué et qui use de grosses ficelles pour nous tirer une larme (qui ne viendra jamais tellement c’est gros !).
On ne pourra donc que conseiller à Famke Janssen de vite revenir devant la caméra car derrière c’est la cata ! Ralentis lourdingues, mise en scène effrayante (le doigt accusateur du voisin)… on en regrette vite le début assez prometteur où les couleurs vives accrochaient et l’histoire amusait. Mais le scénario laisse ensuite place aux leçons de morale, aux personnages creux et surtout aux approximations de jeu de la part de Milla Jovovich qui en fait des tonnes avec son accent russe et ses changements de robes incessants… Janssen s’est apparemment vite laissée déborder par la comédienne qui joue en roue libre et ne renvoie qu’une image dégradée d'un personnage qui agace plus qu’il ne touche…
Seul le jeune Spencer List (dans le rôle de Bobby) fait des miracles et rappelle parfois Leonardo DiCaprio à ses débuts. Avec son rôle insignifiant, Marcia Cross (Bree dans « Desperate housewives ») n’a toujours pas réussi à briller dans un rôle à sa mesure pour le cinéma. Présenté au festival de Deauville US 2011, « Bringing up Bobby » ne trouvera (peut-être) jamais le chemin de nos écrans en France. Rassurez-vous, c’est la bonne nouvelle de cette critique !
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