On prend les mêmes et on recommence…

Avec un titre comme "Boys", on suppose rapidement que le sujet du film tournera autour de la relation entre deux jeunes garçons, Sieger et Marc, ce qui ne manquera effectivement pas d'arriver. En effet, la réalisatrice Mischa Kamp traite ici des relations naissantes à l’adolescence et des découvertes liées à la puberté. L’adolescence et le passage à l’âge adulte sont des thèmes souvent traités au cinéma, et "Boys" n'échappe pas aux clichés qui vont avec. La rébellion de l’ado face à ses parents est abordée en toile de fond, mais le sujet principal reste la découverte des sentiments.

Une amitié très forte se développe entre les deux garçons qui partagent la même passion du sport. Puis l’amitié laisse vite place à d’autres sentiments plus passionnels. Si Sieger a du mal à les exprimer et fuit Marc, ce dernier pour sa part les affronte de face et avec force. L’amour naissant est évident, bien amené par des acteurs sincères et réalistes auxquels on a peu de mal à s’identifier. On ressent une véritable émotion en observant Sieger et Marc, notamment dans les hésitations jouées par Gijs Blom (Sieger), et surtout mention spéciale à Ko Zandvliet (Marc) très touchant en jeune homme fort, assumé et toujours souriant.

Malheureusement, cette émotion est entachée par un scénario qui nous laisse le goût amer du déjà-vu. En effet, il s’agit encore d’une énième histoire d’un jeune adolescent gay qui tombe amoureux de son meilleur ami. Le script est des plus classiques : au début il n’assume pas et semble rejeter ses sentiments, maltraitant celui qu’il aime, mais finit par entendre raison. Les histoires secondaires sont encore plus banales.

En conclusion, "Boys" est un nouveau joli film sur les premiers émois d’amour gay survenus à l’adolescence, plein de bons sentiments mais que l’on oubliera certainement très vite tant il ne propose rien d'original par rapport aux nombreux autres films traitant du même sujet.