© Diaphana Films
Le système de vente libre des armes à feu, vu par Michael Moore…
La scène d'ouverture du film donne le ton : Michael Moore se rendant pour ouvrir un compte en banque, ressort de l'établissement, avec… une carabine… de son choix ! Edifiant on vous le dit. Et le film est une succession de scènes de la vie ordinaire made in US, où les armes à feu sont légion. Autour des questions restées en suspend après le massacre du Lycée Columbine, le metteur en scène (s') interroge sur les causes d'un taux de mortalité par armes à feu nettement supérieur aux autres pays (y compris au Canada, pourtant au même niveau d'équipement), et sur la vente libre.
Le résultat dénote un nombre hallucinant d'incohérences entre discours sécuritaires et vente libre des armes à feu, entre civisme et violence. Loin du docu plan plan, le film est au contraire très engagé, le réalisateur ayant choisi de se mettre en scène dans des situations aberrantes tout comme de faire preuve d'un culot étonnant et salvateur, en allant interviewer Charlton Heston, président de la NRA (National Riffle of America). Un film nécessaire et convainquant, qui après son triomphe à Cannes (prix du 55ème festival) trouvera espérons le un distributeur dans son propre pays.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais