Daniel, un jeune basque espagnol, débarque à Zurich dans le restaurant du prestigieux chef Thomas Wackerle. Ingénieux, rapide, habile, il se fait rapidement une place dans l'équipe et devient ami avec Hugo, cuisinier italien et Hanna, sommelière allemande. Sa proximité avec cette dernière augmente de jour en jour, alors que celle-ci se confie à lui concernant ses problèmes de couple, étant l'amante du chef...
Le sous-titre ne laisse aucun doute, dans « Bon appétit », une « histoire d'amis qui s'embrassent », les amitiés entre fille et garçons ne se limiteront pas à une amitié ou un amour platonique. Situé principalement dans le cadre des cuisines du restaurant où travaillent les trois personnages principaux, l'action du film est autant une invitation à la bonne bouffe qu'une publicité syrupeuse pour les charmes austères de la Suisse. Ici l'on s'aime au chaud, dans l'intimité des appartements, on se prépare une petite cuisine simple, entre experts du bien découper, bien frire, bien déguster. Tout cela déborde de tendresse à peine contenue, de sourire séducteurs et de frôlements sans avenir.
Car « Bon appêtit », sorti simultanément en Espagne, Allemagne, Suisse et Italie, se veut une comédie culinaire, sur fond d'adultère et de relation idyllique rêvée. Au fond, c'est tout un monde de frustrations qui se fait progressivement jour, avec en arrière plan une montagne de comportements dignes et bienveillants, puisque mieux vaut éviter le succès et tout sacrifier à son idéal, même si celui-ci n'est qu'un fantasme à sens unique. Bref, le gâteau n'en finit plus de dégouliner, et malgré des interprètes impeccables, dont la pétillante Nora Tschirner et le très en vogue Ulax Ugalde (« Che, l'argentin », « Capitaine Alatriste », « Savage Grace »), la meringue est bien trop épaisse pour ne pas rester coincée dans la gorge.
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