Deux frères et un ami, inséparables, partent changer de vies à Shanghaï, lieu où tout est possible. Mais leur entrée dans le monde des affaire, et de la mafia, va les obliger à faire des choix divergeants...
Sous un titre accrocheur à la John Woo, « Blood brothers » cache en fait un gros mélodrame. L'histoire est simple et souvent rebattue, puisqu'il s'agit d'amis ou membres de la même famille qui vont se déchirer sur fond de femmes et d'argent, la faiblesse et la force de chacun pesant nécessairement dans la balance. D'emblée, la symbolique est lourde: les trois personnages débarquent dans un cabaret au nom évocateur: le « paradis », où la (forcément très jolie) chanteuse vedette (Shu Qi) entonne une chanson sur « la porte du paradis » justement. Et le reste, façon de bouger, tenues vestimentaires, expressions, ne laisse que peu de libertés à des cinéastes modernes, pour marquer un récit daté, de leur empreinte.
Pendant une heure et demi, on nage finalement dans le pathos, les « frères » se déchirant entre eux et avec les membres du gang qu'il vont intégrer, allant jusqu'à se tirer dessus lors de fusillades sans style ni originalité, qu'on croirait filmées au ralenti et parfois mal synchronisées ou chorégrahiées. Quelque chose à sauver dans ce film de gangsters des années 30 ? Peut-être la beauté des costumes et de la reconstitution de Shanghaï, magnifiée par une, il est vrai, très belle photo, notamment lors des scènes de cabaret (nombreuses) ou sous la neige. Mais cela n'empêche pas le spectateur de se dire qu'il a déjà vu cette histoire cent fois.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais