affiche film

© Lardux Films

BLACK INDIANS


un documentaire de Joe Béranger, Hugues Poulain et Edith Patrouilleau

Les Blacks Indians et la Wachitata Nation sont des noirs américains essentiellement basés dans les quartiers de la Nouvelle Orléans. Ils sont issus d’anciennes populations esclaves s’étant enfuies dans les maquis et ayant intégré des tribus indiennes indigènes. Ils célèbrent aujourd’hui cette appartenance culturel dans des grandes fêtes costumées...


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Photo film

Un traitement en deçà du sujet

Ce documentaire explique très bien les multiples vertus sociales du costume : la plus évidente est que celui-ci maintient occupé et empêche l’ennui chez les jeunes qui peut conduire à la consommation, la violence et à l’entrée dans les gangs. Le costume éloigne donc de la violence. Il attache aussi à une tradition et à une famille, y compris les jeunes générations. Une famille qui s’ouvre, qui accueille, et qui a une fonction de liant social très important. Le costume est également le lieu d’une égalité, car on y voit une nouvelle définition de la masculinité, dans la coutume, dans le choix des tissus, des couleurs et des plumes, des strass et des perles, ce qui va plutôt à l’encontre d’une définition plus testostéronée du chef. Le costume et le carnaval sont également le lieu de l’égalité, car le chef ne serait rien sans sa reine.

Bien que le sujet soit très intéressant, car quasiment jamais traité au cinéma, l’objet principal du film, le costume, qui est au centre de toutes les discussions et souvent même au centre de l’image, n’est pas ici réellement mis en valeur. La faute sans doute un défaut d’étalonnage qui ne rend pas hommages aux riches couleurs. Pourtant, les costumes en eux-mêmes sont très impressionnants et témoignent d’un véritable savoir faire et d’une dévotion totale des hommes et des femmes qui les cousent. Au travers du film, les Blacks Indians apparaissent comme une communauté méconnue avec une histoire et des traditions riches, rejetée tant de la culture afro-américaine que de la culture indienne. Mais leur histoire, plutôt inédite, aurait gagnée à être un peu mieux traitée.

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